Où, t’éclipses en douce, me laissant rayonner
dans l’avide, antre charbonneuse, angle mortel,
souffle âpre dévasté commençant sa succion…
Montent, alors, les murmures du dragon délivrant
( même sans demander des trouilles les plus ouilles),
dans l'oubli où se confinent tes peurs absolues.
Et je te caniffe...
Et le règne, en tes sept recoins, tes coulisses
ombre abyssale, à attendre, même l’absence
et vide et éplorée de désintégration
qu’infligée, sans pitié, sans peur ni sans remords,
qu’égarée et éternellement errante
en limbes ciel de ta cruauté satellite.
Mon corps, ma seule haleine soufrée, qui relance
palpitations de cœur. Piétinée, sourde, gélifiée,
dans l’indigente indifférence déglinguée,
hululante à l’intérieur; dans ton silence
englué où tentera d’éclore mon cœur gelé.
T’expectorerai, te reviendrai, te pleurerai,
t’effriterai, me fonderai, me maculerai…
Cessera ton reflux et sans cesse et ton flux
me hantera. Sans dévoiler. Les peines reflueront
coincées dedans d’étreintes brutales, animales.
Avides bras, s’écartant, désarticulés
hors omoplates, refermer l’enlacement ?
Ah, non ! Nos flammes oublieront ta froide gelure.
Ô pleurs, aux désirs de ma cage éprise
t’embrasant ; moi jamais moi ne t'assouvirai,
demande mon cœur vif, celui que je canife.
Se laisser, en damnée, t'aimer malgré la vie…
Dépouillée, jusqu’à séquelles, basée, laminée,
comme mes années passées en ta zone noire,
infini où m’effriteraient pieds, briseraient
les os longs. A déchiffrer en vain tes ombres.
Dans la cité aux mille bus, je dérive, quelle
ébullition...mes pas t’emmènent hors de moi.
Qui a embrasé ta source ? Seule qui vaille aller.
Epuisons la malédiction, limons. Tes pas
s’évanouissent quand j'embrasse peu tes nuits.
Echos, sans éclipses, tes cauchemars transpirent
sur mon dos, déjà nu…
CAMILLE PHILIBERT
Camille Philibert
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