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Le revoilà immédiat
Rythme des fûts en veilleuse
Mélancolie des intervalles
Le soleil de cinq heures
Nous protège de l’éblouissement
D’un présent sans limites
De la voie ferrée inutile
Nous sommes la parallèle ultime
L’arcade sourcilière du temps
Qui s’arrondit
Sans nous regarder
La route nous verse
Jusqu’à l’école berceau
Jusqu’au préau exil
L’abeille écrasée dans l’encrier
Dort d’un sommeil doré
Dans la matrice des mots
Un jour je serai cette abeille
Si calme dans sa petite flaque de nuit
Entre les peupliers grésille une promesse
Jamais nous ne serons seuls
***
Pourquoi le printemps
Etirement du jour
Qui n’a d’autre choix
Courbature du présent debout
Fourmillement des réminiscences
Déploiement des ailes atrophiées
Bouillonnement entre les rives
Vertige des fenêtres ouvertes
Aveuglement sur la corde
Du ciel entre mars et avril
Sommation de vivre éveillé
Quand l’autre saison
S’agrippe encore à nos épaules
Légèrement rentrées
CLAIRE KALFON
Publications dans les revues papier Petite, Friche et Décharge.
Autres publications dans les revues : Le Capital des mots, Secousse, Ce qui reste, la Toile de l’Un , Francopolis et bientôt Cabaret.
Exposition Feux de croisement à la galerie Lyeuxcommuns : dessins d’Annie Barrat / textes de Claire Kalfon ( mars 2015).
A paraître fin 2015, un recueil de poèmes , chez Recours au Poème, maison d’édition numérique.