14 juillet 2016, Nice
Les fleurs de l'horreur
les centaines de pétales sanguinolents des mourants et des blessés -
et les actes violents eux-mêmes sont des fleurs
qui tentent de s'installer dans les cerveaux.
Ah ! tant de différentes floraisons !
Le rouge est trop rouge
Le long mal-être de la douleur
La mort n'a plus de frontière avec la vie
Le corps n'est plus un registre sacré
une limite respectable
Ôter la vie pour un oui pour un non
un nouveau virus circule sur la Terre.
C'est un choix d'oublier les fleurs de l'horreur
de chanter, de jouir et de penser
aux malheureux frappés par le hasard
(« des Croisés ont été tués », disent-ils
enfants et foule en joie, trente pour cent de musulmans
quels Croisés vraiment !)
Contempler les fleurs et les rouges
les dahlias et les roses frémissantes des jardins
PASCALE FLAVIGNY
Elle se présente :
Vit à Paris ainsi qu'à Orléans. Après des études de Philosophie, elle se déplaça dans les métiers, tous liés à la peinture et aux arts plastiques – chez Jean Dubuffet, au Musée du Louvre, dans des galeries d'art. Elle vécut au Mexique.
. Devint professeur de Lettres. Elle a publié un recueil de poèmes au Soufflet Vert, « Silo Silence », ainsi que des poèmes dans les revues Ellébore, Distorsions, Landes, Paysages écrits, Verso.