NUIT ARROSÉE
Elle fuit
Les foulées humides
D'un impatient orage,
Dans les rues tardives
Toutes ébouriffées
Et elle court
Se réfugier sous l'aileron nocturne
D'une taverne trapue,
Qui décolore les ombres
De ses vifs néons orangés
Elle entre
Se réchauffer à regret,
La ville est si belle la nuit
Mais demain peut-être...
Car ce soir,
Les derniers arbres
Ont soif
De nuages.
William Braumann ©
WILLIAM BRAUMANN