Le Capital des Mots.

Le Capital des Mots.

Revue littéraire animée par Eric Dubois. Dépôt légal BNF. ISSN 2268-3321. © Le Capital des Mots. 2007-2020. Illustration : Gilles Bizien. Tous droits réservés.


LE CAPITAL DES MOTS - ANNA MARIA CAROLINE CELLI

Publié par Le Capital des Mots sur 18 Mai 2017, 11:53am

Catégories : #poésie, #de l'humain pour les migrants,

Le Capital des Mots soutient l'initiative De l'humain pour les migrants et le projet d'une anthologie dirigée par Jean Leznod. Le Capital des mots en publie quelques extraits. En voici un.

 

 

 

Comme les femmes de la première terre

Je marche

Avec des cheveux d’orage

Figure de barbarie

Je déracine les baobabs

Pour les planter au creux des vagues

Je bâtirai sur leurs os vastes

Une pauvre hutte

Une pirogue avec un toit

Où je coucherai ma fatigue du monde

Une barque avec des murs

Des lucarnes d’azur

Aux premiers feux de l’aube

Je viendrai boire l’hémorragie des cieux

La plante des pieds des danseurs du sable

Fera trembler mon coeur

 

 


Extrait de "Le pilon dit non", Asphodèle Editions.

 

 

ANNA MARIA CAROLINE CELLI

 

Elle se présente :

 

Née au Maroc, A-M Marcelli est fille de pieds-noirs d’origine espagnole du côté maternel, corse par son père. Elle est titulaire d’un D.E.A. de philosophie

.
Publications


Romans : Une mouche dans le champagne, Editions Dédicaces (Montréal), 2010
Izaurinda, L’Orpailleur, 2017


Poésie :
Si noire rivière, Ménaibuc, 2008
Peaux d’ombre, L’Harmattan, 2015
Le pilon dit non, Asphodèle, 2016

 


Revues : Cabaret, A l’Index, Africultures, Comme en poésie, La main millénaire, Traction-Brabant, Incertain Regard, L’élixir, Les cahiers de la rue Ventura, Maison de la poésie de la Drôme, Traversées, Les Editions Janus (Recueil « Dehors « ), L’ardent pays, Francopolis…

 


Motivations

 


Si j’ai eu besoin d’écrire à propos de ceux qu’on nomme aujourd’hui des migrants, qu’ils soient réfugiés ou qu’ils fuient la misère dans leur pays d’origine, c’est parce qu’il m’a semblé nécessaire de donner voix à des personnes dont on parle mais à qui on donne très peu la parole. Je suis sensible à l’humanité vulnérable et privée de parole, quelle qu’elle soit. Sidérée, par l’oubli des valeurs humaines qui imposent l’hospitalité pour qui meurt, est malade, à faim ou soif, j’écris parce que l’art sait parfois prendre place là où le politique a déserté.

De l'humain pour les migrants - Peinture de © Maria Giannakaki - DR

De l'humain pour les migrants - Peinture de © Maria Giannakaki - DR

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N
Très beau texte, très émouvant ainsi que l'illustration.
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