La Relève
Les derniers pavés et rocs dégringolent
Le long des vieilles ruines empourprées,
Que personne ne pourra réparer.
La mort crache ses dernières paroles.
Les chevaux galopent et le clairon sonne.
Les mille sabots martèlent le sol.
Le tonnerre éclate, rugit, affole
Sans réveiller le fort. La mort résonne.
La relève, vaine, s'est fait attendre,
Au cœur du fort, par tous les combattants.
Le clairon qui se rapproche insistant,
Eux, défunts, ne pourront jamais l'entendre.
C'est trop tard, en vain la relève empreinte
Le chemin que l'ennemi a foulé,
Où la faucheuse a laissé son empreinte.
La pluie ruisselle et le sang a coulé.
***
Le Feu
Des braises immortelles dans le cœur
Des regrets, des remords, des rancœurs,
De l'âtre de chair jaillit la chaleur,
Ainsi brûlent les ardentes douleurs.
Le feu déflagre dans les profondeurs,
Les cendres ressuscitent avec rougeur,
Les songes bouillonnent dans le malheur,
Dans le magma poussent les fleurs.
***
L'Insomnie
La charogne assassine mon esprit,
Tapie, dans l'ombre de mon lit, elle rit,
Affamée, de mon temps elle se nourrit.
Ce cauchemar redondant que je fuis
Inlassablement, il hante mes nuits.
La fourbe bête cruelle me nuit,
Cause des troubles nocturnes infinis.
Vulnérable, j'attends l'insomnie.
Oh! Par chance, la nuit me réussit,
Des viles ténèbres je me nourris.
De plume et d'encre, dans l'ombre, j'écris.
Je vis mon rêve. Insomnie, merci.
GAUTHIER PASSET
Voici le courriel que j'ai reçu ( Ndlr) :
Bonjour,
Je m'appelle Gauthier Passet et vais bientôt avoir 17 ans. Je suis, depuis toujours, intéressé par la poésie, j'ai donc entrepris d'écrire. Peut être un des mes poèmes pourrait-il trouver place dans vos colonnes? Je vous fais donc parvenir quelques uns de mes écrits, si humbles soient ils. Ils sont évidement corrigibles et modifiables. J'espère que l'un d'eux saura peut être retenir votre attention.
Merci d'avoir consacré de votre temps à mon envoi. Je vous souhaite une bonne journée, et suis bien sûr à votre entière disposition.
Très cordialement,
Gauthier PASSET.