J’ai fui l’enfance et la campagne
J’ai fui l’enfance et la campagne,
L’adolescence et les montagnes,
J’ai quitté les sentiers boisés,
Pour une vie d’adulte dans le béton enterré
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La petite maison
Je me souviens d’un mur de pierre
Couvert de lierre,
D’une petite maison de crépi blanc,
Avec une cour de gravillon,
Je me souviens d’un jardin
Où trônait un grand sapin,
Arrosé par l’eau du ruisseau
Je me souviens de l’odeur de l’herbe coupée,
Je me souviens de merles joyeux,
Je me souviens d’un enfant heureux.
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Ma peau de révolté
Je crois que j’ai gardé du lycée ma peau de révolté ,
J’ai gardé mes mots ciselés,
J’ai gardé ma plume aiguisée,
J’ai gardé l’envie de gratter les murs
Et de creuser des fissures,
Pour les faire tomber
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Le jeu pour horizon
Qu'est devenue la liberté de l'enfance,
avec ses ballades à vélo,
ses ballades à vau-l’eau,
les parties de dames,
les petites cabanes,
la fièvre du ballon,
les pieds dans le gazon,
avec le jeu pour horizon,
JEAN-PHILIPPE SEDIKHI
Il se présente :
Né en 1972, Jean-Philippe Sedikhi vit à Issy-les-Moulineaux. Il travaille comme enseignant et écrit de la poésie et des nouvelles. Certains de ses textes sont publiés dans les revues Traversées et Lichen.