Petites tendresses au vol,
les jours sans s'évaporent doucement.
Regarder les sourires,
écouter les rires,
le ciel azur.
Dans le rocking-chair se balancer
peut-être en souvenir de l'enfance,
un bon livre entre les mains.
Les oiseaux piaillent dans les buissons
leur compagnie pourtant est plus douce
que les commérages de quartier.
Juste une brise...
***
Se peut-il que la tristesse n'ait pas de fond,
qu'elle engloutisse avec sévérité les miettes de bonheur.
Coeur en creux, comme creusé de coup de pioche
avant la tombe.
Le frisson glacé même sous le soleil.
Le temps doit venir de la mue.
Au regard, la fleur de soucis,
gaie dans son orange,
l'élégance simple
pour composer le sourire.
***
A l'aube,
A l'aube,
les courbes,
encore frêles
s'étendent.
Mauves de la nuit
et dorées du soleil levant,
elles dansent le renouveau,
ballet capricieux
et s'échappent
pour conquérir.
***
A l'ombre,
les murs froids
l'odeur du silence
et de l'absence,
les sanglots déversés
alors que le soleil enflamme la vallée.
Au gré de la brise,
L'encre séchée
le petit pot solitaire au bureau,
la plume soumise à la brise
sur le papier enneigé.
Aucune trace.
Aucun signe.
Comme si la vie
avait fini sa course.
Revoir encore ce visage
trompeur.
Le vent s'engouffre
contre les corps.
L'été triomphant.
Les désirs stoppés un instant
sous la toile.
Mais le vent est chaud.
Les regards brûlent.
Les lèvres s’entrouvrent
comme pour avouer l'envie pressante.
La peau nue, révélée sous l'astre,
frissonnante et chaude.
Il suffirait de peu pour un scandale.
Les mains retiennent le tissu fuyant.
Son voyage éphémère au gré de la brise.
La rue prend feu,
spectacle orgiaque
sous le passage des fantômes de rue,
oreilles et bouches aux écrans,
l’œil endormi à l'hypnose.
L'imagination poursuit sa quête
Alors le vent dégrafe, arrache, pervers et complice
de désirs enfouis,
les pupilles se dilatent,
les bouches se font plus suaves,
baveuses.
Les corps fous en retour au jardin d'Eden.
ça perle, ça suinte,
pores et trous en éveil bestial.
Souffles courts des chiens haletants.
stop.
Sirènes hurlantes.
La cloche a sonné.
Le flux des véhicules n'a pas cessé sa course.
Un nuage brise l’atmosphère.
L’œil bourdonne, sifflement de réalité.
Les piailleurs aux buissons semblent se moquer.
Peut-être encore la teinte un peu rose d'une joue claire.
Les machines puantes vrombissent.
Marteau-piqueurs, sol en séisme.
On entend même plus les chiens hurler à la mort.
Le visage enfoui dans la foule
comme un labyrinthe.
Scruter en perte de temps.
Des lèvres bougent
se défont en sourire.
l'envie d'ailleurs pressée à l'esprit.
Le vent rappelle l'océan.
Où sont les mouettes rieuses?
LAETITIA GAND
Elle se présente :
Auteure et chroniqueuse littéraire née à Neufchâteau dans les Vosges (88) en 1979, elle vit désormais dans le Territoire de Belfort (90). Dès l'enfance attirée par les livres et le monde littéraire, elle a suivi des études dans le domaine. Son écriture est variée et sensible passant de la poésie au conte, la nouvelle, le dialogue.... Toujours des projets plein la tête dont un essai et un roman tout en continuant d'écrire de la poésie son art premier.
- Le roman du temps qui passe, éditions Joseph Ouaknine, 2011
- Entendez-vous...cette chaleur jaune? éditions Clair de Plume 34, 2012 (plus d'éditeur pour le moment)
- Traces de vie, éditions Omri Ezarti, 2013 ( réédité aux éditions Cana, 2016 ), Mention du Prix Al Bayane de poésie 2013
- Histoires d'eau douce et d'eau salée, éditions Mon petit éditeur, 2014
- Quotidiens passagers (poésie), septembre 2017, Z4 éditions.