Fragments d’instants
Mars un mois où il pleut
et l’hiver se dissout
dans la pluie des rêves
du déferlement d’arpèges
d’une callipyge locale
qui passe son chemin
(ô Beauté impassible !)
quand trépasse un vieux
rêveur d’autobus.
***
Réveil dans la rosée du matin
pieds nus dans l’herbe mouillée
C’est un cadeau de la nuit d’été
un peu de soleil et d’eau fraîche
La brume me somme de bouger
pour pouvoir attraper
le rythme vivant des choses d’ici-bas
Il n’y a que la mort qui arrête
le bruit continu de la vie
je rentre en moi – gouttelette
flottant sur l’océan du temps.
***
Dans les dernières années
de la vraie vie
une sombre mélancolie
installe entre nous le silence
comme un voile jeté
sur nos regards précis
là où il n’y a pas d’oubli.
Mars 2019 Chroniques de l’antépénultième ( extraits)
NASHTIR TOGITICHI
Il se présente :
Nashtir Togitichi, né en 1959, vit à Paris. Nom d’auteur d’un psychologue qui s’est activé dans le champ de l’écologie radicale. A participé à la relance du journal historique La gueule ouverte (le retour) une quarantaine d’années après la disparition du titre. Ecrit de la poésie depuis toujours. On peut le lire sur différents sites parmi lesquels: Francopolis, Recours au poème, Le Capital des mots, Adrastia, lagueuleouverte.org et des revues papier comme Galaxies, Vocatif ou Le GaRi (journal de Nuit Debout, Nice). Présent sur des scènes ouvertes en Ile-de-France. A publié un recueil de poésie, Si tout se casse la gueule, précédé de contraintes du temps, Edilivre 2015. A paraître un recueil de nouvelles : Heureux les escargots, chez Prem’edit, pour avril 2019. Pour bientôt : Chroniques de l’antépénultième…