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épris sans se prendre
aux lisières platoniques
l'outre-réel s'émancipe des sens
les flammes sourdent
sous l'épiderme translucide
impuissant à circonscrire l'offrande
allongés
au bord du souffle
les vertiges s'enhardissent
pétrifiés
un seul écho cogne
sans bruit
Les visages se défont au sommet des catapultes, habits d'impotence fantomatiques. La brise voluptueuse esclaffe la fenêtre, arasant les ivoires, les corrompant de notes légères agglutinées en symphonies de couleurs ultra-réelles aux saveurs époustouflantes. L'aube s'enlune d'un crépuscule de nacre où l'or s'attendrit des iridescences de l'azur. Il n'est plus qu'un frémissement tellurique, subjugué à la première larme, par l'insondable source.
infini sursis de soi
sur la voix de soie
la langueur s'incurve
intermittence incubée
à l'abrupte béance
l'hébétude balbutie
le mot se prélasse
en poème épitaphe
puisque l'amour suffit
AUDE
poésie au quotidien sur le blog http://supplementd-amesoeur.blogspirit.com/
avec quelques amis poètes sur le forum http://illuminations.fruitsandco.com/index.htm
un premier recueil, intimité de la béatitude, aux éditions Chloé des Lys
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