Ce n’était pas un regard
La corde raguée
Que tu descendais
Sous le pli de l’aube
Pour recueillir les tessons
De mille scintillements
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Les pas de Li Po
Ancrés dans l’ivresse
Cherchent à se souvenir
Des caprices du paysage
Semelles de plomb
Autour de lui
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Au fil du courant
Coupants reflets
D’une voix enbruitée
Encore muette
Tranchée par la rame
Silencieuse du boulevard
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Canteor dentition de fer
Les traits du visage burinés par le soleil des nerfs
Sang mêlé je tuerai ma mère je tuerai ma sœur
Je chante l’extase de l’Andalousie
Révulsant ma voix de granit
Canteor
Pour accueillir la poussière la sécheresse
L’absence de l’Afrique
Les femmes se donnent les femmes se donnent
Dans l’oubli de mon chant
J’allume un feu dans le désert aride
De mon cœur
CHRISTIAN FUHRMANN
Je suis né en 1965 à Mulhouse, Haut-Rhin. Je travaille dans l’imprimerie. Je démarche les éditeurs pour des romans. POL a reconnu mon talent. Je sens de plus en plus l’appel de la poésie.
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