Le Capital des Mots.

Le Capital des Mots.

Revue littéraire animée par Eric Dubois. Dépôt légal BNF. ISSN 2268-3321. © Le Capital des Mots. 2007-2020. Illustration : Gilles Bizien. Tous droits réservés.


LE CAPITAL DES MOTS - MURIEL COUTEAU MAUGER

Publié par ERIC DUBOIS sur 7 Janvier 2014, 16:27pm

Catégories : #poèmes

 

 

Rafistolée la pièce essuyée sitôt miettes dans l’espace y a pas défaille chaises dures au lieu du lieu qu’exécute le corps en un couloir la pièce l’aide à se faire mort. Aux endroits trop touchés repose pas le sol ne pèse plus rien qu’assiettes tasses couteaux et ce qu’on tire dessous de peur de tant de bruit qu’en peine toute occupée sans plus en un couloir la pièce. Affairé comme semblant éclairée comme cloué par le jour qu’il ne cesse de faire subitement la pièce qui voudrait que ça dure en dépit des très faibles traces de bougé du souffle des voitures dans nos nuques parterre de leur nez presque tendre au moment de tuer. Ce qu’on entend de la dureté étroite les bras les mains pour en finir s’ébruitent débarrasse les gestes en dérange les souffles seules sont nos mains secouées de toux. Parures amoureuses de nos êtres vivants les uns aux autres enluminés emmurés au réduit de son sommeil s’essayant et s’essayant encore à passer des murs aux meubles par toutes sortes de peintures et de décors jusqu’à ces petits morceaux de baies rouges laissés sur le sol de bois pour l’oiseau mort.

 

Lui va sur le

sur l’un

lent plan tracé par l’âme

sur le debout des choses courtes

par l’avant

d’un qui reste à attendre

plus bas

dans le froid du café.

Et rend dur que son cercle retour exige

s’octroie

ne donne pas dans la colère.

Seule

l’eau

et l’enfant

qui entend

une ébullition.

 

Elle prend le train seule avec son fils et passe à travers moi impression de passer après tous les camions, mon amour des camions de murs et de bras qui s’encadrent les anges à l’angle même d’une rue très en bas où l’on tombe de l’appartement après s’être endormi après s’être jeté —  

 

L’étendoir se chavire aux affaires courantes au jour du jour panoplies de papillon assistances garanties au jour du jour du craquement de leurs ailes pendues par paires représailles de l’aiguille sur papier architectures motifs et damassées armée vivante trompée par d’infinies broderies qui font office. Essaims dressés de pâleurs et d’éclats méticulosité de nos langues de cœur qui force nos lèvres au demeurant murmure de l’enfant tandis que les cadres et les murs et ses cheveux où se forment des nœuds où pousse la queue de quelque oiseau. L’espace s’émaille à hurler le blanc à contre amour à mort d’oiseau blanc insensible qui coule d’un plat sans parole sous le simili bleu de l’œil qui sait l’état de notre maison au corps fondu de l’autre.

Se dire qu’il n’y a pas de faute dans le carrelage impeccable et trempé des yeux et que ça ne marche pas même à articuler l’avant et l’après et de marcher ainsi dans le sens des objets dans l’appentis du vent ses lanières ses tringles et le gris qui s’engorge au fil en avalanche coupable dans l’enclos des lumières du dedans qui ne sont pas les mêmes que les lumières écarquillées du dehors qui ne sont pas les mêmes.

Chacun peut-être souhaite demander pardon apporte dans l’air autant de papiers passés à plier papillons de papier tant de brassées graciles ou fredonnantes et l’enfant vient sur le devant on se souvient des anges du bord de leurs robes de tous les accessoires des tableaux anciens mais tu prends l’image entière tandis que je laisse au moment même l’ensemble concret derrière moi les trucages les marches les formules d’amour les zones de sensibilité en averse les murs l’évidence vitrée où tape la pointe de quelques oiseaux les pattes prises dans la vrille des sacs de plastique danse en tournant danse en tournant le pas vers l’envers du sac les cheveux les cerceaux les genoux repliés maladroite pour tomber et personne pour dire.

 

 

 

 

 

MURIEL COUTEAU MAUGER

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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