Buttes de Paris où le ciel passe
Silence du printemps qui commence
Sourires d’eau pure cocktails colorés
Lèvres gourmandes d’instants chavirés
J’ai rué dans ton corps et dans ta vie
Jeté la fiche d’hôtel
et gardé le reste
la douceur de tes cuisses
la chaleur de ta bouche
l’accueil de tes seins
les caresses de tes mains
et le goût de ton sexe
diamant de ta vie
Quelques heures d’éternité
marquées de nos chairs
reviendront
Si je viens de loin
avec ma peur
et
un nœud à faire
dans ta mémoire
notre désir
simplement
(envoi :
Tu m’as parlé et ta voix claire
Tes yeux noirs ton corps tremblant
Etaient là rien d’autre à faire
Que de t’aimer comme un dément
)
***
Sombre et terne comme la pluie
D’automne
Je somnole l’après-midi
Et seul le bruit de ta voix
Qui sonne
Pourrait me sortir de là
Car je suis si las hélas
Tu sais
Fatigué par tant de pas
Le temps passe fleurs d’été
Fanées
Dernière torpeur à tuer
***
Attente bleue du train cachant
Les heures pleines de l’écharpe
Vieille la brune en souriant
Et tous ses pleurs qui m’échappent
Sous la guitare de ses doigts
Frôlé par son jardin secret
Je songe à mon prochain trépas
Enserrant mon sexe dressé
Assis sur la banquette sale
D’un RER bien rénové
De ma mémoire sentimentale
Je plante un nouveau projet
NASHTIR TOGITICHI
La cinquantaine, psychologue clinicien, travaille dans différentes institutions. Ecrit de la poésie pour vivre, comme, par exemple, d’autres peuvent pratiquer la méditation. A lu Michaux, les surréalistes, des poètes plus anciens aussi.
Publications sur le net : http://www.le-capital-des-mots.fr/
http://www.francopolis.net/rubriques/coupdecoeur-textedecembre2012.html
http://www.paperblog.fr/4460482/le-capital-des-mots-nashtir-togitichi/