Revue littéraire animée par Eric Dubois. Dépôt légal BNF. ISSN 2268-3321. © Le Capital des Mots. 2007-2020. Illustration : Gilles Bizien. Tous droits réservés.
La Défense, quartier Basalte Les sofas directoriaux – 134 MASL Le pacha fureteur Alors, cette virée tropicale ? L’embrasure du Kone – 10 h 02 01 UTC + 2 CEST Une morgue d’enfer pleine face Vise le for essentiel Le voile ou le viol La frise la bouée Couloir...
Tu exhales le parfum de rose qui s’expose à devenir l’odeur de ton corps. Je ramifie la lune en deux quartiers comme des morceaux d’orange. Ecorce du matin où se maintiennent les anneaux de Saturne. Tu te promènes aux pieds des grenadiers. Tu vas aux...
La forêt de bouleaux Pas à pas, je m’enfonce dans la forêt froide et dorée Des bouleaux innombrables Sans repères, sous le souffle boréal d’un ciel gris, Mille souches, mille troncs identiques M’égarent Je taille un bâton pour progresser Les copeaux rosâtres...
A FORCE DE … A force de crier On ne s’entend même plus parler A force de courir Pour toujours éviter le pire. A force de se voir Sans vraiment se regarder On a fini par oublier Ce qu’était notre histoire. A force de le dire Sans oser l’écrire A force...
Lacrimosa nuages dans le sous bois et les feuilles mortes – chlorobenzylidène - flèches de fumée tu me vises avec le flash-ball depuis tout à l’heure la prairie les arbres le reflet de mon miroir dans ta visière à la pelleteuse tu déconstruis je reconstruis...
Absence Je marcherai au creux de tes pas. Au creux des vagues, j’en recueillerai l’écume et la rosée sur le sable ainsi que les coquillages ébréchés par ton absence, insondable, par le spectre de ton parfum qui flotte dans l’air maritime, en même temps...
Platanes Platane 1 Le platane ébranché limite l'infini de l'hiver il faudrait que tu puisses ne plus rien attendre ouvrir les bras dans l'ombre sans crainte de livrer ton oeil à ce qui palpite *** Platane 2 que dit-il de toi celui qui dresse ses poings...
FLEURS DU DONEGAL Au printemps bruyères aubépines et genêts sur la lande brune entonnent un hymne ancien derrière la voix du vent le long des murets de pierre sèche éboulés leurs paroles t’échappent elles s’éteignent sous les mousses ou dans les tourbières...
Les mots ces osselets Et si l’été était Ce qui a été Pas seulement l’été Invincible de Camus Mais l’été entre deux mondes Volets ouverts sur l’inconnu On disait persiennes Perd siennes Avoir été Avoir saison Toujours le même geste de la pensée Lancer...
Nous l'ombre sinueuse Ecrit la marge D'absence Nous Or pavant l'éclair D'une lumière rouge *** Amour de quel monde te sens-tu autre Si le ciel en source abonde Amour la nuit est honorée par ta présence Comme mon regard *** Sombrer dans le jour sombre...