Revue littéraire animée par Eric Dubois. Dépôt légal BNF. ISSN 2268-3321. © Le Capital des Mots. 2007-2020. Illustration : Gilles Bizien. Tous droits réservés.
Désespoir Où sont les mots quand tu n’as plus de langue quand tu n’es plus qu’un bout de toi sans nom sans connaissance et que tes yeux pleurent de n’être pas la lumière mais seulement serviteurs du visible et de l’incontournable ? Où sont les mots pour...
Ce que disent les couleurs…ou pas (un voyage) A quinze heures cinquante neuf Nous entrons dans l’Eure Par la pancarte bleu foncé Le ciel est matelassé de blanc et de gris Le champ beurré de colza Coupant le bitume anthracite la ligne discontinue Est la...
Eric Dubois, poète, lira des extraits de ses derniers livres en date parus chez Unicité "Langage(s)" et "Chaque pas est une séquence", accompagné par le pianiste et compositeur ( et aussi poète ) Miguel Coelho. Une séance de dédicace est prévue après...
Ironie du saur L’entente fantassine rase le ton sur lent gueux lent mauvais genres lacère le grêle * Où volubiles les conservatoires lisières Écoulent en ukase de blanchâtres rondeurs * Les cadres pavillon bas Louent d’homophones trophées Cimes fières...
L’ÉCORCE Les troncs des chênes rouvres ou des hêtres pourpres certains presque millénaires à l’ombre des futaies épaisses et tortueuses qui s’enchevêtrent au milieu des halliers quand tu interroges du doigt leurs blessures derrière les voix sédentaires...
On se dit que si le rêve est perdu il reste le corps-machine à mettre en culture. Il suffit de l’augmenter avec quelques accessoires. De le rendre visible. On redessine les contours avec quelques produits chimiques. On marque la peau comme un territoire...
Folie J’ai ri dans le silence des étoiles qui s’accrochaient comme brume au ciel, comme plume au vent. J’ai ri dans le silence et l’or blanc de ce soir apprêté de noir et de nuit, de rires jaunes, de fausses joies aussi. J’ai hurlé comme un loup garou...
Détresse aux trousses Ne t’étonne pas donc, si leur poésie est hémorragie ; c’est qu’ils cherchent l’étymologie des maux quand le mal des hommes dépasse leur pensée. C’est dans les villes affamées d’amour qu’ils s’absorbent et s’ouvrent, qu’ils marchent...
Pour Picasso. Assis dans l’atelier aux milles fleurs tu vois le chant de la pervenche. Le peintre qui dessine le corps d’une jeune ingénue. Noir d’encre qui se répand sur les papiers de Chine. Personnage portant le destin d’une femme de poser nue. Les...
BRUISSEMENT STELLAIRE Du feu les étoiles me braise pupilles – la voûte susurre. Souffle de nuit ………………………………………….. s’ épongent reflets – la terre coulante, au large recueil. Ô mer sans fond – voyage matriciel – m’absorbe traverse – l’âtre du Temps …………………………………………...