Revue littéraire animée par Eric Dubois. Dépôt légal BNF. ISSN 2268-3321. © Le Capital des Mots. 2007-2020. Illustration : Gilles Bizien. Tous droits réservés.
*** GABRIEL MEUNIER Il se présente : Enseignant retraité, photographe auteur aujourd'hui. Illustration d'ouvrages, collection de cartes postales "Hémisphères", affiches et plaquettes pour l'artisanat et le tourisme. Si certains sont « tombés dans le révélateur...
1.- VIRTUDES DE LA INERCIA Ce ne sont pas les choses qui parlent entre elles mais les hommes entre eux qui parlent des choses et l'on ne peut aucunement sortir de l'homme. Francis Ponge Redoblando al mismo tiempo que las nubes mi corazón se cansa, pues...
Cette cour où je passe égaré hésitant dans la lumière du soir déclinant fut un jour une école où jouaient des enfants dans les temps d’avant d’un passé si vaste qu’il semblait éternel *** On dit qu’il va pleuvoir là où il ne pleut pas mais les hommes...
TERMINUS NORD (BRASSERIE 1925) Sous l’averse de chaleur le goudron brûle Des bermudas filent à la plage À la terrasse d’un café les regards se retournent Vers la jeune fille à la robe à poix À la pause de midi des bouches mastiquent Des lèvres boivent...
Des arbres blancs se découvraient Seuls à la lumière vive de nos pensées Pour se déplier comme des utopies Nous ranimions des paysages de leur torpeur Solitaires et étonnés devant leurs vies Que des hommes passionnés dessinèrent Maints signes au plus...
oeil forme difforme dissoudre le sang le ciel inclus dans l'objet oiseau capricieux du silence mots tus dans la tête obtuse chiffons Nous sommes les matins fragiles où les yeux cherchent encore et toujours *** souffle du mot dans la bouche du silence...
DEMAIN Demain sera : Mieux qu’aujourd’hui Moins pire qu’hier J’en fais le pari. Demain sera : Plus intense qu’aujourd’hui Moins pénible qu’hier J’en suis ravie. Demain sera aussi : Plus gourmand qu’aujourd’hui Moins affamé qu’hier matin J’en ai déjà faim....
L'infini royaume des songes La vie est un mystère, Elle nous offre du temps, mais finit par arrêter nos cœurs, Elle nous offre l'amour mais l'accompagne du désespoir, Elle nous regarde, seule, les yeux lourds de rêves, S'élevant au delà des nuages, s'égarant...
de quoi rêve-t-on quand tout s'efface ? le sang gelait autour de mon cœur, j'étais trop vide pour être aimé ce soir, les vestiges de mes désirs écumaient la nuit comme des fleurs fanées au crépuscule, la confusion des sentiments s'insinuait dans les entailles...
Qui viendra ? La cohorte des souvenirs, la légion des obligations, tant d’adresses déjà habitées, utilisées, usées jusqu’au crépuscule. Alors on s’invente un passé, le marin de Valparaiso, le visiteur du cap Nord, la route en Nouvelle-Ecosse. On en n’oublie...