Point de fuite.
Un point là où les parallèles se rejoignent, ce point postulat où convergent nos regards, la focale d'un bonheur, la promesse d'un monde meilleur, un paradis à retrouver, le territoire de nos rêves, terre promise sans nom ou qui les porte tous, peu importe.
A la pointe du crayon,ce trait de lumière, fil de son écriture, la fièvre d'un or invoqué avec dans le geste la violence du désespoir,
ce point bâti sur les cendres du précédent, là où l'on va d'un pas religieux, ce point sans cesse repoussé, toujours au bout d'un horizon trop lointain pour l'atteindre, une distance à parcourir perpétuellement égale à la distance parcourue,
le ferment de toutes nos cultures imaginaires ou chimériques, l'endroit de la prophétie, l'endroit de la démagogie, le fer de nos esprits, point fixe, corps futur de nos projets, soleil virtuel qui les éclairent, étoile polaire, étoile du berger, folie, Atlantide à la proue de nos rêves,
le tranchant de nos vies qui ouvre la blessure future quand nos pas illuminés ou pragmatiques achopperont sur la limite physique de nos divagations, ce point atopique, utopique mais nécessaire parce qu'il concentre nos espoirs.
Notice de 2013
Il se présente :
Croyez-vous qu’un prof de sciences économiques et sociales puisse écrire de la poésie (bonne, cela va de soi !!) ? Non évidemment. Et pourtant c’est mon cas ! Peut-être ne suis-je pas un… économiste vrai de vrai ?
Je me commets dans le poème depuis de nombreuses années -en secret et je ne serais jamais allé au-delà sans les encouragements de mon amie. Ma seule publication, une micro nouvelle dans le dernier numéro de la revue « La Main millénaire » à paraître. Envie d’un recueil mais nous sommes si nombreux! En attendant je sévis sur mon blog.