Si tu devais tout abandonner maintenant
et partir, est-ce que tu m’emmènerais avec ?
Si tu me laissais sans toi, ne résisterai
pas à respirer dans cette solitude
inscrite par ton absence. Reviendras-tu vers moi,
hantise exiguë sans laquelle grelotte ?
Hantise exiguë sans laquelle grelotte ?
Pour la fois prochaine, des menottes tenant
l’oubli de tes absences. Reviendrais-tu vers moi ?
Me dresserai pour te suivre même les yeux secs.
Ne pas m’attacher à ta marche hébétude,
Si tu me laissais sans toi, ne résisterai,
si tu me laissais sans toi, ne résisterai
aucunement à te suivre jusque dans la flotte.
Pas à m’attacher à ta marche hébétude,
à travers le brouillard, progressant, chagrinant.
Je me dresserai pour te suivre, même yeux secs.
Chaque lieu où tu n’es pas, me semble si étroit…
Chaque lieu où tu n’es pas, me semble si étroit…
Reviendras-tu vers moi, ailleurs est-il plus vrai ?
Je me dresserai pour te suivre les yeux secs.
Tout ira de travers, même pas mis de culotte.
A travers le brouillard, progressant, chagrinant,
et pour respirer prenant de l’amplitude.
Et pour respirer prenant de l’amplitude,
à grandes goulées pour annihiler l’effroi.
A travers le brouillard, progressant, chagrinant,
si mon amour te donne, est-ce que ça, ça t’irait ?
Tout foutu de travers, même pas mis de culotte.
vite dehors fuyons, fuyons tous nos échecs.
CAMILLE PHILIBERT
Camille Philibert
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