Que d’encre vomira mon cœur !
O ma main ! mon péché, mon erreur ;
Tu vis, tu me regardes, lorsque de mes travers,
Se nourrissent tes douceâtres pleurs.
Hier tu as couvert ton visage d’une grille noire,
Veuve pathétique se grimant au regard
D’une tribune morose avide de malheur.
Ainsi à cette heure s’échoue sur le testament
L’encre jadis vivace de mes veines ;
Ultime estoc, coup de grâce véhément
De l’impuissant qui cherche à conjurer sa peine.
Et Ils y sont doux , mes mensonges ,
Et si peu le mal qui se change et ronge ,
O ma main ! Mon sens !
Demeure mon sceptre , mon encens .
Demeure où fuit ma douleur ,
où git l’élixir d’un cœur
Je vis et je meurs
Au rythme lent d’une langueur.
Poème en duo
Audrey Chambon
&
Khalid EL Morabethi
AUDREY CHAMBON & KHALID EL MORABETHI