du cerceau au bancal
de s’ameuter aux fenêtres
à contre-courant de soi et des autres
et rouler l’amour-propre
dans une bave de vaisselle
ça clapote ça gicle
à contre-pied ça crache
à la poignée des réunis
ceux-là seuls accoudés
aux fenêtres de s’ameuter
disaient-ils
***
dépiauter les bouches
je dis et vomir
ce qu’il reste
des résidus remontés
du premier jour
jusqu’à cette heure
du coucher sans soleil
cellules de placenta
sirop de cordon
ombilical mais comment
emmailloter une vie
une seule vie dans
cet ascenseur en colimaçon
***
tout le broc a coulé
au ruisseau de l’entre-deux
des liquides de jaune et de téguments
avec des enzymes et autres chemises
de camp
seul du rouge
encagoulé coagulé
a jeté l’encre
vers d’autres rigoles
et bibliothèques à risques
CARINE-LAURE DESGUIN
Elle se présente :
Carine-Laure Desguin aime sourire aux étoiles et dire bonjour aux gens qu’elle croise. Elle écrit des romans, des nouvelles, des poésies. Elle publie dans plusieurs revues et pour Actutv, elle interviewe des romanciers, acteurs ou autres artistes.
Son inspiration ? Dans le souffle des vents, sur les trottoirs des villes et dans les instantanés de la vie, des instantanés qu’elle grignote comme ça, au gré de ses fantaisies.
Aujourd’hui, Carine-Laure Desguin aime dans les textes poétiques la sonorité, la musicalité, des fragments d’ombre et de lumière, de sens interdit et de non-sens.
http://carineldesguin.canalblog.com