L'essor de l'errance
- Tu t'habilles d'errance parmi les alentours où il n'y a plus de mire -
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Positionnée chrysoprase sarrasine sur les devants gélifiés des décombres
Tu ouvres camisarde l'échancrure où les retondes se transvasent
Sarcleuse et friande du monde tu parles à l'amble des tripots de nivôse
Juvenilia levure d'astrolabe clapotage des variantes de baves au tarmac
Zircone sourire d'éther appeau de rêve outrecuidance au tempo délavé
Tu marches comme glisse sur les sols où les molosses se bastonnent de glaise
Tu pars à la ptôse des éblouissements des ondes astringentes qui brodent la lumière
Délicate cynoglosse posée à califourchon éprise de malt ourdie d'extase souhaéli
De ta main de salpêtre louvoyant la spirale sur le mur déformé des transmissions
C'est le retour à la matière fluide le bouleversement d'une chevelure de plasma
C'est l'insensé palpable du devenu les pieds défrichant les prochaines rivières
Postée à l'entrevue géographie de chair tu dénotes les dérivations du probable
Tu dénotes les gammes toutes les circonstances les encres déposées les arpèges
Le temps modulable les plate-formes d'anesthésie d'où éphémère agile tu t'élances
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Nu brun de secousse mouvante mélanippe
Légion cinamonne corset souffre de pagne
Pleure pleure polyandre viatique d'humus chyle
Revers adéquate soubrette choéphore
Lance nubile diane perlée substance osmonde
Arrive l'heure acompte salep à ta psyché
Retrait d'oxime fuyante nef djinn
Surface vaporisée aux trêves aquanautes
Tout devient tard déphase l'ombre lymphe
Cerne apoptose phare de la démence
Recule d'un pan lacté incrédule saphique
Détourne l'atmosphère au pli de ton blue jean
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Délicieuse dans ton bain argentique révélateur de l'âme des hommes
Cela fait plusieurs noirs que tu égouttes les miaulements de ton chat par la lune rousse
Arabesque d'élégance anamorphause aurifique tu déploies le reste de ce qui est à venir
Par les ventailles selamlik princesse dansant les bals d'indolores endoloris
Nous autres à rebours pénultième toupies des nababies
Nous portons notre sang à ta fontaine où renaissent tes aurores et notre transhumance
Depuis peu stabilisée des hautes altitudes baignées d'hydrogène
Tu redescends en flamme sur les feuilles de l'automne rougeoyant
Délicieuse minoenne accélérée pour renseigner les temps et les incertitudes
D'où certaines branches architectes d'azur tombent délicatement à la renverse
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Tu dénivelles à merveille les expédients des runes sans âge
Attelant la parcelle et les quelques rivages des alluvions d'aérogare
Comme la main mise sur les quarts éditrice des descentes basaltiques
Les femmes restent à la criée et toi tu es ailleurs à surprendre le signe
Dans ta laverie des miroirs tu épluches les regards chaque retard
Chaque alignement retroussant le hasard chaque décalage des ombres
Le moindre reflet manquant à l'assaut détruisant les dernières citadelles
Défrisant gravement les dernières boucles de mer dans leurs reflux massifs de surenchère
De brouillards de bitume à leurs habits de glaire pour le surplus graviter loin
Tu dis que tout est parti et qu'il te semble que dorénavant tu serais tant garder
Vivre en mosaïque et limpide enfiler ton prochain fuselage
Puis arrivera ce qui est en retard dans ta coupe de fruits et d'espérance
Pour continuer ta course d’amen arabesque alambiquée dans sa seconde chauffe
Matelas confortable piqueté d'étoiles effarouchées de vies qui s'accompagnent
Le flipper a renvoyé la balle et toutes tes excuses qui te retiennent du large
Déstructurent les chairs les barouds les uppercuts de tes écarts de potences adoubées
Il est féerie moins le quart et dans ta laverie des miroirs tu cherches
Tu prospectes te rassures des soubassements des irrégularités premières danse de requin
Sous la lampe les sangs du monde déplient les espaces et les repères
Tu dis que tout est parti et qu'il te semble que dorénavant tu serais tant garder
Absorbée d'immédiat ne sachant plus que faire de ces dés à tes bordages moites
Tu aurais tant voulu faire laisser ce que tu pèses d'existence à la statuaire hagarde
Pinacle galbe minoen que tu calques de ton faucon qui hèle au sarcophage
Tu as entre tes horizons la serpe positionnelle la treille et les autres ciels qui s'emparent
Alors escamoteuse coutelas d'incertitude il y a le saut qui surélève les vagues tahitiennes
Il y a la trace en toi barreuse d'unité neutrino oscillant au doigt de ce qui est à venir
Lessiveuse d'orient tant les eaux sur les rifts où les lointains s'égouttent en abaque
Prochaine dentelle prochaine branche siffleuse encore un peu de sel à mettre à tes délices d'errance
C'est la volte cadence c'est l'espoir contourné la sûreté en flamme c'est ta destinerrance
« Tout est parti
Il me semble que dorénavant
Je serais tant garder »
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Tu m'as juste dépeins ta dernière tremblote
Et l'hémisphère marin qui décline l'avantage
En toi tu semble dire que se juxtapose
L'interminable souffle et sa peau de houle franche
Et moi concomitant je disperse mes mondes pour aller voir ailleurs
Il n'y a que reflets qui reviennent du large
Un peu de toi laissé ramenant les aubades
Toucher un peu de lierre sur la pente des sables
Etreindre ton essor au bord de transparence
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SINS LES ALLAS
La laisse des mers : membranes.over-blog.com