Bazbaz à marée rase
Est accroché sur son rocher
Tout de chair ose
Amande de mer
Aiguise la lame de ses mots
A sa guise sur son rafiot
Sur le bout de la langue
Ton petit cœur qui tangue
Chaloupé d’aise
Sous les alizées
Grisé par ses cinquantièmes sifflants
Lucky Luke plus sweet que son ombre
Slow boy à l’ouest du quotidien
Épris de grands espaces
Traversée en solitaire
Glisse ardent
Sur les chemins d’Éole
Y’a la houle qui s’affole
L’hémisphère corps dégringole
Le sud perd la boussole
Dans le creux des vagues qui le coule
Dans l’écho des notes qui s’écoule
Avec le temps rien ne s’en va
Avec le vent rien ne s’envole
Ulysse vulnérable
Traine son blues sans amarres
Aux prises d’une muse fatale
Une envie de chien de toi
Ne comprend pas pourquoi
La lune mène le tango des marées
Le soleil suit le tempo des journées
Encore et encore
Souviens-toi qu’il était une fois
La rosée à peine tombée
Le zéphyr doux fléchit les blés
La lueur sortie de son lit
D’une langueur le champ frémit.
Le 10 avril 2017
En italiques paroles extraites de chansons de Bazbaz.
Concert au Chato’do le vendredi 24 mars 2017 :
https://www.chatodo.com/evenement/bazbaz-mathieu-boogaerts
LAURE WEIL
Laure Weil se présente :
Professeur agrégée d'arts plastiques, je suis aussi curieuse de littérature, de cinéma et d'architecture. J'ai fabriqué quelques livres d'artistes, dont le lien entre eux semble être l'effacement. Livres restés confidentiels. J'écris généralement pour restituer une rencontre avec une œuvre, qu'elle appartienne au champ des arts plastiques ou au cinéma.
Je cherche à diffuser mes textes parce qu'il est plus facile de se motiver à écrire régulièrement quand on sait que ses textes sont susceptibles d'être publiés.
Mes écrits sont nourris par ma culture des arts plastiques et par ma liberté à jouer avec les mots, comme s'il s'agissait de couleurs pour un peintre.