Nu
Comme un ver un fil
Une ampoule au plafond
Le roi en grand habit
Un mur tout frais bâti
Comme les arbres en hiver
Sous les draps la couette
Comme lame du couteau
L’enfant qui vient de naître
Tous, au fond du puits et
La vérité par là-dessus.
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Aux chats
Lorsque je serai si vieille
Que mon corps sans effort
Exhalera violette et muguet
Que les langues rosâtres
Des gamins me diront moche
Nez poilu bouche édentée
Dans une rue je choisirai
Une maison bien décatie comme
Mon corps carcasse
De mes ultimes forces bâtirai
Conçue pour tenir tête au temps
Ma réputation de vieille folle
Aux chats
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Au Salon
Au matin j’ai regardé
Dans l’œil du chat
Comment claquent les sabots
Au déjeuner j’ai regardé
Sous le gros Bouddha
Ce qui ne brille pas
Ce soir la lune aveugle
Me tire les cartes
De dessous la table
NATHALIE PALAYRET
Elle se présente :
Bibliothérapeute, je vis à Saint-Nazaire avec un compagnon, deux lapins et trois enfants. Plusieurs de mes poèmes ont fait l’objet de publication dans des revues (Bloganozart, 17 secondes, Dissonances…).