A Amsterdam tu vois les toiles de Vermeer presque comme le regard d'un orfèvre sur une améthyste.
Doigté de gestes précieux que l'on garde au fond d'un tiroir d'une commode vénitienne.
Comme on rentre par des pièces d'auberge, la nuit d'août se remplit de gestes délicats comme la peau de la pêche.
L'eau est mise sur la table pour la soif du sonneur de cloche.
Vibre le son des guitares californiennes où éclot le cactus étoilé.
Bruisse le chant des étoiles comme s'éclatent les écorces de châtaignes.
A la nuit naissante tes amis se confondent en pourparlers, et moi je vois le reflet de ton corps d'émail qui s'enfouit dans l'eau.
Bois la nuit et pense le jour comme une lectrice de conte.
Je vois les planètes tourner autour du soleil comme une danse que je peins à l'aurore.
Souffle les couleurs des dolmens aux gravures celtes.
Le scarabée et la libellule se voient comme le papyrus d'un musée d'Orient.
Ta nudité se voue à la nuit, divisée de tant d'étoiles que je pense ton corps à chaque pleine lune.
***
L'aube sèche ses ailes et toi tu joue du piano en épiant le vent comme on épie les pas du chevreuil.
Bruit de la plume sur l'eau toute éblouie du soleil des eaux.
Et dans ce moment c'est que ton intime conviction et que ton soleil se lève dans ta maison, comme tiré par une poulie.
La vigne est noire de son sang, le vin des tailleurs de pierre.
Le torrent est plein de ton coeur rouge rubis qui se noie à la forêt d'émeraude.
Tu l'appelles ainsi comme un conteur d'histoire de lune de magicien.
Mais il faut appeler les choses par leur nom et ne les écouter que dans les jours d'espérance.
Silex de ton âme, la nuit inonde ton être dans ce mois de septembre.