Je me récuse: quelle autorité de cinq heures et demie et sans paroles. Comment. Les corps un aiguillon, et cette tension qui force la valve. Enfin le pain mordu. Je m'habille d'occasion en ville, déguisant en vedettariat des après-midi légers. Brûler de l'argent est une brise normale; balcons criés de salopette et jupon. Après, bras dessus bras dessous dans une promenade de verres, dont le calendrier te fait saigner. On compte plusieurs les pierres dont on s'assure.
Tu veux savoir. Je te réponds: mon compte s'est égaré et je ramasse vers l'origine les trébuchements, pour les blesser à nouveau à la tête; que l'albatros chante un vol plané dynamique, mortel, et souffle liturgique.
Qu'il est perplexe ce geste qui te prend le visage !
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Un merle blanc pleut de l'étrangeté sur des yeux sans diplômes ni froid ni sable qui oblige à ciller. Il ratisse des origines de la décision inconfortable ; l'esprit de la terre ne l'a pas voulu noir.
Sans diplômes ni froid ni sable qui oblige à ciller on reçoit des ambroisies uniques, des provocations de cristal, la fausse commande de faire rougir des joues.
Nous recevons la pluie anormale de celui qui teste des chimies sur une babiole en or ; des pluies qui sont un sondage, une exploration de trébuchements, d'équivoques, de farces.
Jamais nous n'acceptons de fusillade, nous haussons les épaules devant cette balle perdue contre le merle.
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Il n'y a plus d'envie d'avant-garde dans cet avril qui retarde à midi.
Prendre conscience de ciguë. Lire du braille sur le relief de ta croûte.
Ensuite nous pensons entreprendre un voyage ; nous voulons ne pas traîner les fautes qui nous y obligent. On prend de l'antibiotique pour l'émotion du temps.
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Je reçois le rose comme aucune autre couleur pour
la première fois ; la taille sur soi
dans des plis qu'aucun corps ne connaît.
Je la vois à travers une géométrie de fond de mer, celle qui contient le requin cubique ; nous croyons que le toucher est précis, même si quand je te tâte ce n'est pas toi?
Au travers aqueux du moment de la pêche civile nous nous voyons et nous sommes l'appât des statues d'eau.
Moi aussi je me frotte les yeux je me frottais les yeux
incrédule
jusqu'à la couleur rose d'aujourd'hui.
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Yo me recuso: qué autoridad de cinco y media y sin palabras. Cómo. Los cuerpos un aguijón, y esa tensión que fuerza la válvula. Por fin el pan mordido. Visto ocasión en la ciudad, disfrazando de estrellato tardes ligeras. Quemar dinero es brisa normal; balcones gritados de mono y enagua. Después, del brazo en un paseo de vidrios, del que a ti te desangra el calendario. Suman varias las piedras de que cerciorarse.
Tú quieres saber. Yo te respondo: mi cuenta se perdió y recojo hacia el origen los tropiezos, por volver a descalabrarlos; que el albatros cante un planeo dinámico, mortal, y resuello litúrgico.
¡Qué perplejo ese gesto que te coge la cara!
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Un mirlo blanco llueve extrañeza sobre unos ojos sin diplomas ni frío ni arena que obligue a parpadeos. Rastrea orígenes de la decisión incómoda; el espíritu de la tierra no lo quiso negro.
Sin diplomas ni frío ni arena que obligue a parpadeos se reciben ambrosías únicas, provocaciones de cristal, el falso encargo de ruborizar unas mejillas.
Recibimos la lluvia anómala del que prueba químicas sobre una baratija en oro; lluvias que son un sondeo, una exploración de tropiezos, equívocos, farsas.
Nunca aceptamos tiroteo, encogemos los hombros a esa bala perdida contra el mirlo.
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No quedan ganas de vanguardia en el abril que se demora a mediodía.
Tomar conciencia de cicuta. Leer braille en el relieve de tu costra.
Luego pensamos en emprender viaje; queremos no arrastrar las faltas que nos obligan a él. Se toma antibiótico para la emoción del tiempo.
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Recibo el rosa como ningún otro color por
primera vez; la cintura sobre sí
en pliegues que ningún cuerpo conoce.
La veo al través de una geometría de fondo de mar, la que contiene al tiburón cúbico; creemos que el tacto es certero, ¿también si cuando te palpo no eres tú?
Al través acuoso de cuando toca pesca civil nos vemos y somos cebo de las estatuas de agua.
Yo también me froto los ojos me frotaba los ojos
incrédulo
hasta el color rosa de hoy.
Traduction de Miguel Angel et Florence Real.
Extrait de “Paseo de vidrios” (Ed. Lastura 2017) . Martín Parra (Madrid, 1986)
Cette traduction est parue le 25 janvier 2018 dans la revue digitale mexicaine La Piraña (https://piranhamx.club/index.php/le-piranha-transoceanique/item/571-paseo-de-vidrios-ed-lastura-2017-de-martin-parra-madrid-1986-traduction-de-miguel-angel-et-florence-real)
MARTIN PARRA
Il se présente:
Martin Parra:
Je balade mes travaux avec l'effroi de l'anonymat. Je continue de contracter des dettes pour me leurrer et des engagements éditoriaux, conscient que la tyrannie, si elle ne prospère pas dans des titres et des succès, ne convient à personne. Mon dernier ouvrage narratif est un journal intime, long de chaises (toutes vides): “Camille. Viñeta amorosa” (Ed. Queimada, 2017). Egalement, le recueil “Paseo de Vidrios”, des Editions Lastura, vient de voir le jour. Moi, je continuerai dans le noir.
Les traducteurs:
MIGUEL ANGEL REAL
Né en 1965, il poursuit des études de français à l’Université de Valladolid (Espagne), sa ville natale. Il travaille en 1992 à l’Agence France Presse à Paris. Agrégé d’espagnol, Inspecteur Pédagogique Régional dans l’Académie de Rennes en 2012, il enseigne au Lycée de Cornouaille à Quimper.
Il se consacre aussi à la traduction de poèmes, seul ou en collaboration avec Florence Real ou Marceau Vasseur. Leurs traductions ont été publiées en 2008 par la revue Passage d’encres et en 2015 par le Festival de Cinéma de Douarnenez. Depuis 2017 ils collaborent avec La Galla Ciencia (Espagne) et Le capital des mots.
En tant qu’auteur, il apparaît dans l'anthologie de poèmes courts « Gotas y Hachazos » (Ed. Páramo, décembre 2017). Plusieurs de ses textes en espagnol sont parus dans les revues Letralia (Vénézuela), La Galla Ciencia et Fábula(Espagne), Marabunta, El Humo et La Piraña (Mexique). Dans cette dernière publication il dispose d'une section de traduction nommée « Le Piranha Transocéanique ». (https://piranhamx.club/index.php/le-piranha-transoceanique)
Certains de ses poèmes en français ont également été publiés dans Le capital des mots.
FLORENCE REAL
Traductrice.