Quand tu fais trembler la terre, je pense aux gravures des sept vies de Brueghel l’ancien.
Impressions de conques marines dans ton salon de thé de Chine.
S’en va la marée, butée sur la lune.
Petits rayons du soleil qui boit la peau du jour.
L’herboriste vend les plantes rares au miroir de quartz que tu prends pour peigner tes cheveux.
Soigne ton âme d’archéologue et déterre les pensées à aimer les jours du printemps annoncé.
Rares se font les rayons du soleil à la pleine lune jour de la saint Valentin.
Je pense à des airs de blues que tu chantes en pensant auprès de l’edelweiss là-haut dans la montagne.
Sans toi peut-être un jour la terre s’arrêtera de tourner comme une toupie qui n’en finit pas de mourir.
Énergie solaire pour ton cœur, couleur carmin comme les odalisques de Matisse.
Harpe et flûte jouent les derniers morceaux de musique des ménestrels dans la nuit ouverte au concert des étoiles.
Tu attends le transatlantique pour courir les plaines du Maine.
Radeau de fortune sur l’Adriatique, si long de vagues qui fanent ton corps de poudre de riz.
Bois la lune et songe aux prédictions du griot qui annoncent le printemps.
Grues couronnées dans le ciel d’Islande.
OLIVIER CANTENYS
Artiste-peintre professionnel (diplômé de l'ensba)
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Ecrit de la poésie depuis l'adolescence.
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