Le Capital des Mots.

Le Capital des Mots.

Revue littéraire animée par Eric Dubois. Dépôt légal BNF. ISSN 2268-3321. © Le Capital des Mots. 2007-2020. Illustration : Gilles Bizien. Tous droits réservés.


LE CAPITAL DES MOTS - JEAN-JACQUES GLEIZAL

Publié par Le Capital des Mots sur 5 Septembre 2018, 17:28pm

Catégories : #poèmes


 

Sauvage

Sauvage des jungles urbaines

Sauvage qui ravage

Chien qui hurle dans la nuit

Tu parles peu

Tu ne parles plus

Tu es une boule de feu

Tu plies les lignes

Tu discordes

Des couleurs sur les murs

Apaisent ta colère

Puis la rage à nouveau

Rien à faire

Tu es Sauvage

Brut

Inaccessible

Indomptable

Cheval crinière au vent

Sans attaches

En guerre avec les filles

Tu ne fais que passer

Ton ennemi est le temps

Tu es fragile

Au bord du gouffre

Comment demeurer Sauvage

Aujourd’hui autant qu’hier

Demain plus encore

Rebelle

Résistant

Comment demeurer ce diamant qui brille

Éclaire le monde de nos civilisations perdues


 

 

 

***

 

 

J’ai laissé passer le temps

Comme une glissade

Sur un grand toboggan

Mon corps est lisse

Sans cicatrice

Quand j’y pense

A tous ces jours

Sans traces apparentes

Il me vient

De vouloir

Recoudre l’histoire

Cocher des dates

Avec ma hache

Sur le tronc de l’arbre de chêne


 

Te souviens tu

De ces voyages en pays

Lointain

Au bout du monde

A l’aube de l’humanité

Croyant être à jamais marqué

D’une expérience

A l’empreinte de sang


 

J’ai laissé passer le temps

Envahi par une douce tristesse

Sachant aussi

Que le bonheur

S’écoule comme l’eau d’un ruisseau

Ne laissant de traces

Qu’en ces lieux de toi

Enfouis

En profonde sagesse

 

 

***

 

 

Où vont les amours qui se meurent ?

 

Je ne saurais le dire

Et pourtant

Les imagine

Voguant sur les flots

Emportés par le vent

Jusqu’à cette île

Peuplée de fées et de sorciers

Puis

Montant vers des nuages

Blancs et noirs

Pluie fine

Pluie d’orage

Reviennent sur terre

Portant

Qui le courroux des dieux

Qui la bienveillance des anges

Pour

Faire éclore

Encore et encore

Peut-être

De nouvelles amours

 

 

 

 JEAN-JACQUES GLEIZAL

 

Il se présente :

 

Je suis universitaire (professeur de droit et de science politique) à la retraite. J’ai enseigné le droit et la science politique, plus particulièrement l’administration et les politiques publiques. Aussi expert en Afrique pendant 12 ans sur le développement institutionnel.

Mais toujours amateur de littérature (mon mémoire de science politique était sur Stendhal) et collectionneur d’art (contemporain et africain). J’ai écrit sur le droit ainsi qu’un livre sur l’art contemporain. J’écris actuellement sur des artistes.

Je pense que j’ai toujours écrit (littérature), notamment en voyage. En 2014, un roman que j’ai laissé dans mes tiroirs.

Pour la poésie c’est plus récent. J’en écris constamment. Par exemple le défi d’un poème par jour. Au bout de 80 j’ai arrêté et ai repris un rythme sans recherche de « performance ».

Pourquoi j’écris de la poésie ? Ce sont des images qui viennent, des mots et des phrases et puis l’envie de poursuivre le cheminement. C’est aujourd’hui ma façon de vivre avec l’art, dans l’art. Comme l’écrit Rilke, il se fait alors qu’« être ici est une splendeur ».

Actuellement je vis en Bourgogne où nous avons constitué une compagnie de poètes, « Accords écrits ».

J’ai dû écrire environ 200 poèmes.

FEPEMOS va publier en décembre « Se toucher » dans sa version papier. La revue « Le capital des mots » vient par ailleurs de commencer à mettre quelques-uns de mes poèmes en ligne.

gleizalj@gmail.com


 


 

 

Jean-Jacques Gleizal - DR

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