CONNEXION
Vert de la terre .
Mains bourgeonnantes où lignes s’enracinent
dans l’éther .
Un vent de particules parachève mon image
où reflets temps primaire attouchent l’intime .
Une gaze bleue déploie le ciel
sang d’ecchymose .
L’émotion diffuse sève . S’ écoule,
de nervures en vaisseaux ,
irrigue mes rides ,
verdoie l’âge innocent ,
mes amours artères .
Je vois
ressens.
Des cryptogames ô ténèbres
– faste litière tombale –
méditent l’humus ,
l’arôme ô belles pourries.
Chant vos repas silencieux .
Je suis en terre ,
carcasse empestant la pétulance
sommaire.
***
BRIS D’OMBRE
Quatre murs sur l’instant.
La pénombre où souffle halo de relâche ,
tire ses bordures au ras du lit .
Fenêtre
– des choses où l’impasse –
perd la vue ,
passagère .
Table repose pieds désaxés . Chaise s’y adosse .
Mes gestes fondent là- même
– matière oublieuse .
La plissure du temps entaille plafond .
L’index souligne la lisière d’un songe ,
pupille charbonnée .
J’inspire brumes
des accords sphériques .
De porte paupières closes ,
où s’entache clair
l’obscur .
Flair .……………………
de la serrure ma chambre ,
prophétise crépuscules ,
givre de baisers enflammés .
L’œil avise frisson d’aile ,
la patience affleure pure
– opalescence d’un souffle …………………….. gravé.
Je suis au seuil de ma nuit .
JIANI ABERT
Il se présente :
J’écris principalement en forme poétique. C’est comme ça, à force de rechercher l’authenticité des choses… Proses ou vers libre…
J’ai participé aux revues sur papier Lélixire et Poésie première ; mais également en ligne : Lichen et Le Capital des Mots. J’offre aussi, de temps à autre, des lectures publiques, notamment au cœur de la Médiathèque de ma ville, la Roche-Sur-Yon.