Pus
Le pus
Déborde les chairs
Et suinte au jour
Fruit liquéfié
De mes tissus
Amers
Comme
Une réaction sans fin
Il coule, coule par la brèche
Sale
Et salé
Il tache les compresses en non-tissé
Le pus
Est un peu de soi
De la hanche
À la cheville
Sillon des socs d’inox
Fenêtre entrouverte
Sur les congruités millénaires
Des bêtes alliées
Chairs en rotation
Dermatomes inversés
Épiderme arlequin
Lit de rivière
Inflammatoire
Aux bras morts agrafés
De la hanche
À la cheville
Piégée
Entre les feuillets d’argile
L’eau de mes larmes coulisse
Collabée à l’interstice
Des quartz pellucides
Ma lymphe s’épuise
Tendu entre le réseau
De lignine noire
Mon sang humecte les feuilles déshabitées
Ma salive
Il y a si longtemps