Sonnet à Sandrine
M’évitant mes tortionnaires,
M’étant donc soignante ;
D’un bleu turquoise diffractaire,
Elle m’émeut d’une force poignante….
Son front gentiment nous baisÂmes
Afin qu’Elle guérisse en retour.
La pureté indéniable de son Âme
Me fit penser à l’Eternel Retour!
Sans doute aucun par le Passé
Nous fîmes amants.
Ta Beauté m’a ému
Telle Celle d’une jolie tortue
Aux souffrances de Diamant
Que j’eusse potentiellement, rasséréné.
Mais il y a tant de choses non dévoilées,
Que Tu ne saurais comprendre ma Psyché.
Tant d'êtres humains ont tenté, tante, tente et tenté,
De celle-là l'appréhender...
Un esprit persécuté
En positivité
Allégé...
Appelez moi Protée,
Je suis protéïforme dans mes pensées...
Mon allégeance est polymorphe.
Ô Morpheus, tu ne t'es point trompé...
***
Le Bellier Zinzindohoue
Allure démoniaque
vade me cum, succube
peinture élégiaque
d'un potentiel incube.
Appétence vermeille
vainement suscitée
par cette saine engeance
qui dévoile constamment
sensible inanité
et vile incohérence.
Parées de merveilles
attise les sentiments
brise les espérances
à peine catalysées.
Louons la réflexion
en pleine décadence
mauvaises questions
piètres réponses
pensée trop lasse
piégée par les ronces
alors déplorons
que sans doute elle soit
lors d'importants choix
tel le grand Agamemnon
et son petit Ménélas
pendant la prise d'Ilion.
La Reine s'amuse
à étudier Évhémère
mes plus plates excuses
n'étant pas boulanger éphémère
fréquentant l'Empirée
sur les traces de Sapphô
tel le brillant Alcée
je brigue plutôt une muse.
Réclusion automnale
tel l'Ancien Pline
hibernation pérenne
posé près des racines
admirables d'un chêne
assoupi en moi-même
je souffle doucement
sur les chrysanthèmes
qui reposent fébrilement
sur le Dormeur du val.
***
à Clément, mon père, et à Héloïse, ma frère
si
ce qui de ma vie
figure l'ébène,
les ténèbres du déni
ainsi que l'ombre de l'oubli
ouvrit son esprit
-ô Narcisse perverti
sans doute percevrait-il sa folie.
pour autant
nous sortirait-il de l’Erèbe?
cette nage altière
effectuée au sein du Léthé,
par-delà les Champs-Elysées,
nous mène tout droit
sans pertes ni fracas
dans les tréfonds du Phlégéton.
là
où git mon âme,
flétrie par l’ennui,
de dégoût je me pâme
canalise mes larmes
sans répit
aiguise ma lame
tibiale.
pour autant
ma psyché, ses crises,
malheureuse au point
d'enjoindre l'arrêt
de ma méiose
est rassérénée
grâce à ma Dulcinée
Heloïse
Je suis né le 14 janvier 1996 à Neuilly-sur-Seine. Âgé de 23 ans, j’étudie actuellement en master Cultural Policy & Management à Sciences Po Paris. J’ai intégré Sciences Po suite à un Baccalauréat S au lycée Pasteur. Cela fait quelques années que je m’essaie à la poésie et je m’efforce d’améliorer mes compétences en calligraphie persane au qalam et sino-nippone au pinceau. J’aime copier des poèmes anciens chinois (gushi et jintishi) et des haïkus japonais. Je pratique la méditation en Shikantaza Soto Zen 8-4-16-2, et j’apprécie l’harmonie du Taï Chi Chuan / Qi Gong / Gong Fu appliqués au Muay Thaï. DJ/Producteur, bassiste ainsi qu’apprenti batteur/guitariste/pianiste autodidacte, je mêle musique, poésie et calligraphie au sein d’oeuvres en triptyque. Bouddhisme et Chamanisme demeurent deux piliers qui me permettent d’accéder à une certaine sérénité, que je me plais à nommer l’ataraxie équanime.