Le Capital des Mots.

Le Capital des Mots.

Revue littéraire animée par Eric Dubois. Dépôt légal BNF. ISSN 2268-3321. © Le Capital des Mots. 2007-2020. Illustration : Gilles Bizien. Tous droits réservés.


LE CAPITAL DES MOTS - BÉATRICE PAILLER

Publié par Le Capital des Mots sur 8 Juillet 2019, 13:16pm

Catégories : #poésie

VOUIVRE

 

 

 

Fille

Mince

Comme

Saule

 

Fille

Trouble

Telle

L’heure

Échue

 

 

Gardienne des sources

Sœur des étangs

À son vœu

Elle naît serpent

Un nœud d’argent

Sacre son front.

 

Aux marges incertaines

Des matins et des soirs

Lovée, elle goûte à sa peau

L’haleine des saisons

Le sel des brumes.

 


 

 

 

 

 

Fille terraquée

Corps du songe

Corps vacant

À ta peau

Eau du sens

Veille le serpent.

 

 

Chaleur tombée

Dans l’ombre du jour

L’eau rend soleil

Paupière plissée.

 

Métronome

Au chant des berges

La balance du vent

Porte la voix de l’eau

Un remuement

Tel un froissement.

 

Ombre portée au seuil

Écriture du soir

La lance des saules

Danse solitaire.

 

 


 

 

 

 

 

Frayant l’ombre

Une couleuvre fuit.

Faufile l’onde

D’un lacet glauque.

 

 

Sortilège

 

Aux veines

De l’eau :

Le rêve.

 

Fille jour

Nuit vipérine

 

 

 

BÉATRICE PAILLER 

 

Elle se présente :

 

 

Je suis rémoise (née en 1966) et j’ai exercé à Reims pendant vingt ans le métier de libraire. Je me consacre maintenant à l’écriture, en alternant prose et poésie, et uniquement à celle-ci , mais dans la diversité des échanges et rencontres.

 

Mon écriture prend sens dans la langue. Je m’en imprègne et la transforme, la travaille, pour façonner mon langage poétique. Mon but est d’approcher de ce que j’appelle « la poétique du monde » qui est pour moi indissociable de la création et de la lumière. C’est pourquoi, je place celle-ci au centre de mon écriture. C’est la lumière intrinsèque de la création que je cherche à faire partager. La création, telle une terre d’avant l’homme, un ailleurs où les éléments sont omniprésents air/terre/feu /eau, où la respiration/le souffle du végétal et de l’animal s’animent. J’instaure des passerelles entre homme et animal : l’animal dans l’homme et vice versa. Je puise dans l’ensemble de la création : de nature ou humaine.  Le corps est présent, avec le geste et le mouvement ainsi que les sentiments et interrogations du vivre. La lumière est là et l’ombre l’accompagne. Ombre qui n’est pas moins belle, juste différente : une lumière qui ne se dit pas, qui ne se dit plus.

Je tente d’exprimer ce qui m’habite par le biais d’une écriture qui n’est pas sans violence. Une écriture de contraste et de rupture ; sensuelle, elle fait appel à tous les sens et invoque le charnel pour mieux interroger l’infini.

Recueils parus à ce jour :

 

SACRE, mai 2019, aux Éditions Racine & Icare

 

Goûte L’Eau, nov.2018, Aux Éditions de la revue A L’INDEX collection Les Plaquettes 

 

ALBEDO, mars 2018, Aux Éditions Encres Vives 

 

Mouvements, Panta Rhei, Poésie en voyage 4èmetrimestre 2017 Aux Éditions La Porte 

 

Jadis un ailleurs, recueil réunissant : L’heure métisse et Motifs /collection Poètes des Cinq Continents / sep.2016, Aux Éditions L’Harmattan 

 

 

Par ailleurs, je participe aux revues Souffles, Traversées, Décharge, Les Amis de L’Ardenne, À L’INDEX, Lichen, le Capital des mots, et ARPA.

 

 

 

Béatrice Pailler. Juin 2019. - DR

Béatrice Pailler. Juin 2019. - DR

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