Quelque part
dans les sous-bois
se trouve le repos.
Quelque part
sous les branches
allongés dans la mousse
embrassés de lumière
se trouvent les oublieux sublimes.
Viens en moi,
dit la forêt de l'Absolu :
viens t'égarer.
(elle m'attend
la grande
la silencieuse
la sublime forêt
elle t'attend)
Quelque part
sous les branches de la vie quotidienne
flottant sur le courant de l'oubli
drapée de silence
se trouve la vérité la plus simple.
La biche
le lion
l'oiseau
le roi
sont nus
il n'est plus que nudité maintenant
plus que la mort clémente
qui berce
qui berce.
Tous, nous nous offrons.
Tous – Offrande
Hésitant, un faon pose presque le pied dans la mousse.
Quelque part, une civilisation disparaît.
Quelque part, un monde s'écroule.
Quelque part, un enfant rit pour la première fois.
De la première à la dernière goutte
distillé
dans le Silence absolu
L'Univers
l'Impossible
L'impossible grandeur
Dans l'impossible écoute.
Le chant,
désarticulé,
tombe en miette
devant le chanté
qu'il est pourtant lui-même.
Le chanteur
redevenu poussière
va visiter les étoiles.
Ô mort,
divine mère,
qu'as-tu fait ?
Tu as brisé
le mystère
en mille pièces
qui éclatent
et éclairent
de leurs reflets
les milliers d'univers.
Quelque part
un cœur bat.
Un univers tape dans la poitrine d'un Dieu.
Qui meurt,
Qui naît,
Qui disparaît
en moi –
AÉDÀN
Il se présente :
Aédàn est l’auteur de Célébrations & Crépuscules, aux éditions Aluna, recueil de textes où se croisent expérience spirituelle, regard philosophique et parole poétique.
Ses contributions, textes originaux ou traductions, ont été publiées dans des revues de philosophie (Trans-Humance), de spiritualité (3ème millénaire) et de poésie (Poetry Chaikhana). Il anime la page Facebook Spiritualité Sauvage, où vous pouvez retrouver son travail.
Ayant étudié auprès d’Anna Halprin, il donne des ateliers où les arts sont utilisés pour mettre en dialogue le corporel, le psychologique, le spirituel et l’environnement naturel. Il a enseigné en France, à Hawaï et en Californie.