LE CAPITAL DES MOTS n°4- Février 2008- Michel Aguilar
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Déité intemporelle
parmi les nymphes lascives
elle traversait
la pluie ténue du soleil
glissant
sur le sable mordoré
qui constellait
ses jambes triomphales
de paillettes aux flavescences de vieil or ambré
Ondine enchanteresse
parmi les naïades ambrées
elle dansait
sur les vaguelettes timides
qui aspergeaient
sa nudité capiteuse
de frêles perles cristallines
Le temps s’est arrêté
décidé à ne plus vieillir
Le rythme indécis de ses pas prudents
s’est figé
dans la glaise de sa mémoire
Immobile
il flotte
dans l’espace inerte
dans l’air étale
asphyxié sous une cloche de verre
comptant et ressassant les heures mortes
La nostalgie
a embrumé
les regards froids de ses habitants
Le temps s’est arrêté
il n’aime plus les lendemains
Irrémissible
le temps s’éternise
il se glisse
entre les éphémères secondes
perlées
dans le lent ruban
du désenchantement
Terrifié par le brasier incandescent
de la Vie
le vieux pleure
sur l’étincelle fugitive de son histoire
sur ses bonheurs éteints qui ne s’embraseront plus
MICHEL AGUILAR
Michel Aguilar se présente : « J’ai 53 ans, né en 1954, à
Sète. Je vis actuellement dans les Pyrénées catalanes. C’est un retour aux sources et un lieu frontalier qui me permet de vivre ma double nationalité, française et
espagnole
Ancien photographe professionnel, j’associe image et mot, sans être l’un support de l’autre. Les prises de vue et les écritures ont
été ou sont réalisés à des époques ou moments différents.
En 2007, j’ai eu 2 expositions de photos- poèmes à Dorres (66) et Les Escaldes (66). J’ai eu diverses publications de poèmes et haïkus dans
la revue « Matières à Poésie ».
Vous pouvez aussi consulter mon blog : http://maikel.artblog.fr »
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