Le Capital des Mots.

Le Capital des Mots.

Revue littéraire animée par Eric Dubois. Dépôt légal BNF. ISSN 2268-3321. © Le Capital des Mots. 2007-2020. Illustration : Gilles Bizien. Tous droits réservés.


LE CAPITAL DES MOTS n°5- Mars 2008- Odile de Cayeux

Publié par LE CAPITAL DES MOTS ( revue de poésie) sur 4 Février 2008, 00:00am

Catégories : #poèmes

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Cuerpos
 
Eveil d’un corps féminin sentant la chaleur du sang coulant entre ses cuisses.
Sang lunaire, sang sauvage, sang anoblissant la vie.
Eveil des corps sentant la chaleur des mains glissant entre leurs cuisses.
Eveil meurtri par des tabous.
 
Sexes impurs
Peau salie
Corps honteux d’un sang salissant.
Tabou
Va te faire foutre
Par mon sexe et mes seins atrophiés
Je t’encule tabou impur de tous côtés
 
Souffrances corporelles unisexes. Maladie, mort.
Souffrances corporelles féminines naturelles. Fausse couche, avortement.
Souffrance corporelle féminine. Viol.
Empreintes indélébiles dans les plis d’un corps.
 
Annulation d’un corps outragé
Redémarrage à zéro
Rechercher les os, la huesera, la ramasseuse d’os, l’âme, hors du corps.
Il ne reste plus qu’à. Il ne reste plus qu’à reconstruire ce corps.
 
Accepter l’inégalité de cette souffrance ?
Non
Haïr les hommes, tout en les masturbant.
Arrêter de les haïr
Les aimer ?
Trop inégaux ces cuerpos.
 
Chercher l’homme qui vous colle à l’âme sans que la peau seule l’intéresse. Y croire dur comme fer, verre, bière. Etre saoul de lui. Puis s’apercevoir que c’est un homme rose et lui écrire une ode :
 
Tu t’allonges sur mon corps
Mais ta lourdeur m’explose
Bouffe ton gras
 
Tu renifles mes pores
Mais ton haleine s’impose
Bois ton alcool
 
Tu caresses mes contours
Mais tes ongles me griffent
Gifle ta femme
 
Tu regardes mes seins
Mais tes yeux sont éteints
Absorbe-toi de télé
 
SANS TOI LA VIE EST LA VIE.
 
L’homme est image, symbole de force, force physique. Sécurité. Des épaules. Voilà, on y revient. Toujours. Mais des épaules, j’en ai. Elles ne me suffisent pas, d’accord. Mais elles sont là. Je prête mes épaules à tous ceux que j’aime, même si elles sont prêtes à s’écrouler, elles se relèvent. Aimer les hommes ?
Faire l’amour avec l’âme de l’homme. Ne plus limiter l’amitié et l’amour. Aimer tous les hommes pour ne plus les haïr.
 
NON
 
 
ODILE DE CAYEUX 
 
 
Biblio rétrécie :
 
 
40 ans de léthargie
forcément je suis née
co-auteur et texteuse de Ire Tendre, Pop Poésie.  
co- présidente de Notes sur Ecrits (édition, musique et poésie)
 
 
 
 
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