LE CAPITAL DES MOTS n°5- Mars 2008- Jeanine Salesse
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30/11/04
Comme allumette
qu’on frotte et refrotte
des feuilles s’interrogent
Petit froid
de novembre ruissellement
des passants des feux des roues
Des voix n’osent encore l’aveu
Claquent les portes de métal
Plus lumineux
que l’éclairage grossier les regards
A travers les cils de la nuit
Ils acquiescent
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2/01/05
Le crépuscule oublie sa pruine
Dans la mouillure d’hiver
je veux croire
à notre force attentive
Comme dans le fleuve
où de puissants piliers portent
le pont et l’énorme ventre commercial
le ciel et nos propres remous
Peut-on capturer la friture lumineuse
qui éblouit les eaux
et le sang ?
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8/01/05
Vent de janvier
Sais-tu
qu’un peu de moi s’acagnarde
derrière les noisetiers d’un jardin
tout à sa botanique d’hiver ?
Et sûrement
dans une histoire retenue
derrière les volets
Savoir si tu m’accompagneras à nouveau
une nuit
où l’on entend des trains
faire le trafic
à coups d’aiguillages et de feux
inconnus des cheminots
JEANINE SALESSE
Née en 1940 à Paris, elle vit dans le Val de Marne. Retraitée de l’Enseignement primaire. Elle a trois enfants et deux petits-enfants. Elle
aime particulièrement la randonnée.
Derniers livres parus : « La fleur...je l’approchai « Ed. Céphéïdes. 2004 « Un mulet aux sabots de cuir »,
Tarabuste 2006 . Prochaines publications : « La rose de Carême » à La Part Commune, « Laisse-moi dormir » chez Alain Benoît, « En ce mai lointain » chez
Jacques Brémond.
Textes en revues et en anthologies dont « L’évidence d’aimer » Le dé bleu 2000 HC ; « Etres femmes »,chez Le
temps des cerises/Les Ecrits des Forges 1999 . Des lectures publiques. Elle a participé à la Biennale Internationale des Poètes en Val de Marne, aux printemps des Poètes à Nevers et à
Pertuis. Elle est membre du Jury du prix du poème en prose Louis Guillaume.
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