Miroirs
I.
M’en ivrer.
Ton odeur. Les mains,
te prendre. La peau,
douce. Toucher
ton odeur. T’ouvrir
en moi.
Embrasse-moi, le vide
embrasse-moi
et le vertige.
Nous savons nous mentir,
nous touchant, maintenant, sans savoir,
l’heure qui approche est
l’heure qui disparaît
dans nos bouches et nos jambes:
La nuit est le mensonge.
II.
Je vois l’eau
fêlée
se défaire
la nuit tomber.
J’ai envie d’aimer
comme on pleure
un miracle
non pas comme un feu
qui brûle et vous ravage
aimer comme une lumière
qui vous transperce et
vous suspend :
un temps des doigts
dépasser la gorge,
l’être
être vérité.
FLORA BOTTA
Flora BOTTA est née à Cagliari en Italie.
Après sa Maîtrise en Langues et Littératures étrangères elle a déménagé à Paris, où elle vit et travaille. Elle a participé aux laboratoires de théâtre corporel
tenus par Benoît Théberge (Compagnie Zéro Théâtre) et elle fréquente les ateliers animés par Gilles Coullet (Compagnie Le corps sauvage).
Ecrivain et poète, elle a mené des recherches auprès de l’Université de Nanterre, sur le rapport entre corps et écriture du corps en Littérature et au
théâtre.
Elle a été rédactrice pour le site d’art et culture whipart.it et altritaliani.net. Elle fait partie du collectif ‘Tropique noir’ (http://www.d-e-r-i-v-a.com/#!tropique-noir/c1xey).