Comme un dialogue
Tissé de phrases dérobées
Au fil des courants d’air
Dont le sens altéré
Résonne encore
Comme un filon de mots
Épuisés par les livres
Noircis de lignes effacées
Écriture mêlée d’encre et de sel
*
Blotti dans un recoin de nuit
Dans une obscurité câline et bienveillante
Quand les heures s’arrêtent
Inutiles
Blotti sous un gros édredon
Déjà tiède
De rêves et de plumes
A peine perçois-tu
Les ultimes échos
De paroles lancées
À l’assaut
D’idées encore insaisissables
À peine ressens-tu
La main posée
Sur ton dos
*
Parfois les mots se cachent
Parmi les forêts de vieux livres
À l’automne
Quand s’ouvre la saison des études
Parfois les mots déferlent
Comme un profond rouleau
Venu du fond de l’horizon
Étourdissant
Parfois les mots ronronnent
Doucement
Entre les mains
FRANÇOIS CANIHAC
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