En hauteur
Un vêtement blanc
ligne, épure
la candeur simple
des montagnes
claires
Sous l'usure
la roche bosselée
une trace végétale
oubli d'un été
passager
Loin la-haut
au bain du ciel
une buée bleue
où transhument
des nuages
Le silence pur,
ses sifflements
quand l'air s'agite
à l'oreille
agacée
Le matin signe
de transparence
une lumière nette
suspendue
à cette heure
Cette heure
vierge et lisse
fille du vent
à peau de cristal
brossée
Comment vivre
tout à la foi
de l'oeil
jusqu'au
tympan
du frisson
à l'extase
les joies d'âme,
ce vertige blanc?
Vivantes, encore
C'est le chant rauque
le monde s'effrite
le son des lambeaux
coulant au fond
la lente glissade grise
trace le sang
coule sans fin
au cou du présent
ça dégringole en pluie
de toutes les coutures
ça se dézingue
nos enfants ensevelis
ça étouffe de soif
noyé par le cash
la boulimie animale
bouffer du capital
les bouches crient
et se tendent
comme une torche
de lamentation
pas assez de mots
ni de glaives
ni de poings hauts
faudra bien,
il faudra bien
qu'un jour se lève
du ventre le sursaut
un matin de crève
soir rouge du couteau
Un mot d'elle
j'attends un mot d'elle
autrement
comment faire ?
la vie
*
Petit rond d'aile
ni douillet ni d'abeille
JACQUES CEAUX
Il se présente : né le 1er Juillet 1962 à Ussel en Corrèze (marié avec
Sandra et j'ai 2 enfants) . Habite Verneuil sur Vienne près de Limoges dans le
Limousin. Travaille (mais sans passion aucune) comme douanier au bureau des
douanes de Limoges.
J'ai depuis l'enfance, toujours écrit des vers mais arrivé à 50 ans
je me suis promis de m'y consacrer sérieusement et je rêve d'être
publié un jour...