Aux souffrances aimables des jours nus
Aux souffrances aimables des jours nus
Le son lointain des enfances insoumises répond
L’écho circulaire de leurs chants mêlés
Enchante
À l’infini par où le vent divague
La voix tonique masque une lassitude ancienne
Ainsi, aussi, quelques fausses notes disent encore un mot de trop
Aux passeurs obligés de ces nuits fraîches
L’ivresse libidineuse de nos corps étouffe
Alors, malgré deux ou trois choses inutiles
Un soupir dit encore
Sous le soleil
Dans le jeu des lenteurs désirées
En douceur
La matrice des jours jouit
En douce
Conforme
Dans l’ombre d’eux
Et des nous incertains
En retrait
Aimables indociles
Indicibles hors d’ici
La saisir ensuite
Comme une raison sans suite
D’un chaos à l’autre
Seul et à côté
Des notes volent
Enfin
Folles
À part
En thèse bavarde
Fondu enchainé
Mordoré de l’automne
Puis
Enfin
Rouille l’hiver
L’eau
Ferme
Le lointain
Ralenti
Où
Les cris des corbeaux
Sombrent
Et la nuit,
Déjà
Sans hésitation
Prestement
Envol pesant
De la nostalgie
Humide
Eparpillée
En gouttelettes
Éparses et dense
Alors
Enfin
Et aussitôt
Un halo
Éternise
Sous le bois dort
Une étrange circulation
Agite
L’audace altérée
Sous les bois mort
Le vain coule
Et son arôme
Engage à d’imparfaites paresses
Sous l’émoi mort
L’affable dit le nom
Et se donne pour rien
Au désir commun
JEAN LUC DEBRY
Petit homme de rien, schizophrène bénévole, s’emploie à survivre à mi-temps et écrit pour oublier qu’il boit. A aussi publié de Georges Cavalier, La Commune à Nouméah aux éditions Séguier en 2002, en 2005, Pierre Pirotte ou le Destin d’un communard aux Éditions CNT-RP, en 2007 à L’Insomniaque Le Soldat Françaoui, de Sotteville à Sétif, en 2008 Tous propriétaires ou le triomphe des classes moyennes, aux Éditions de l’Homnisphères.