Revue littéraire animée par Eric Dubois. Dépôt légal BNF. ISSN 2268-3321. © Le Capital des Mots. 2007-2020. Illustration : Gilles Bizien. Tous droits réservés.
Schizophrénie Ma double vie si chère si mie tant que s’écoule de ses plis le sang d’un crime non puni le crime de vie mes dents recommencent à mâcher cet air fluide et élastique un coup très petit un coup immense mon corps balance mon cœur s’élance s’échappe...
Dans le temps il y a ça Qu'on ne définit pas Une attente sourde Le bout de la nuit Un ressenti et des mains captives La fragilité en quelque sorte Les mots ne savent pas L'émiettement du monde Décembre 2011 ERIC DUBOIS Eric Dubois est né en 1966 à Paris....
Dégoût La scissure de la nectarine ordinaire L’ennui plongé de l’homme valétudinaire Qui déteste les gens car ils sont malheureux Qui vitupère Les escarres qui s’émiettent dans la panière La moue les simagrées de l’autre sans manière Qui déteste les gens...
H O R S - L I E U à Jacques Clauzel I. Le haut du chemin toujours échappe à qui achoppe En quête des croisements Les questions nous sont posées à retardement comme des mines Nous ne naissons que peu à peu de nos branches brisées perdues nous ne vivons...
ELLE ENCORE Claquant des dents parlant de ce qui est proche espérant quelques signes pour maîtriser le temps elle inéluctable le passage est mystère entre l’ardeur et la folie. Thaon, juillet 2011. **** « a » COMME « NE PaS a VOIR » Armés contre les ténèbres...
tant pis je me renverse ce peu d’eau sur le sol ressemble à des larmes pourquoi l’homme la sécheresse ses mains sans saison les nuages les soupirs ont une cadence bleue semblable aux transparences sur les paumes pour un plus bel été dans les yeux on entre...
De l'air. Trop froide l'eau qui monte jusqu'à mi-cuisse ! Tourner les pieds c'est encore faisable, rejoindre la plage et rester sec du torse. Au niveau du nombril une ligne invisible serre et quand cette putain de ligne sera immergée, ce ne sera plus...
En chemin Je marche sur les hauteurs des bois en avant des promontoires glissants, Vers les brouillards d’été qui s’enfument à l’approche des sommets et se lovent sur les parois douces des arbres ; Je progresse à l’avant des terres cadastrées par les...
Peser de mon poids ? jamais je n'ai osé imposer mes mains même pour soigner Je suis celui qui s'efface mais se croit parfait comme le nuage qui laisse au ciel sa place Oh ! ma crainte quand je cherche le bleu et que dans sa colère la terre avale mes couleurs...
Les conquérants La peau tendue Contre la proue Venin brûlure fidèle Le vol jaune des Tropiques Epouse et lave l’orbe, Derrière les planches Et vers l’inouï Fauves des Jardins suspendus La corruption est Jusque dans nos charpentes d’ivoire Ainsi Toute...