Revue littéraire animée par Eric Dubois. Dépôt légal BNF. ISSN 2268-3321. © Le Capital des Mots. 2007-2020. Illustration : Gilles Bizien. Tous droits réservés.
Deux nouveaux poèmes inédits écrits dans le cadre d'un tour du monde, sur les rives du lac Baïkal... Baïkal Mille bois dans les cimes Et des ombles aux vagues, Las, des jeunes dieux se retirent. Des laques bleues électriques Du lac, des glaces jouent...
Voici un poème datant de quelques années sur la magie d'une nuit d'été : Ce soir la riche étoile nous regarde et nous envoûte! Les hideuses pipistrelles qui tournaillent follement autour du cerisier aux fruits mûris, le lièvre qui garde le trésor de la...
NE DIS PAS montagne mais pour y semer l’endive (il y a curiosité, il y a mésange) - ne dis pas martyre mais invitation. *** TRÈFLE pour nettoyer le marbre bruit d’un bloc au tiers flamboyant cru mourir de quelque chose défile. scande terrifie ! le muscle...
Graines de rêve Il brûle au bout du soir des pétales de flamme Que des barques de soie emportent sous le vent Comme des coffres d’or arrachés au couvent Où tremblent le Graal et sa belle oriflamme. Des gestes d’écrivain ouvrant un calligramme Perlent...
Alme amer (A Stéphane, mon frère) D’un esprit de grève abdiquant, Une émotion douce soulève Ce fil mort qui tenait le glaive Amer au suspendu piquant. Passage, bief, aux saisons lentes Où glisse en sinueuse nef, Insubmersible et derechef, L‘envie émue...
Une vie d'été Le vent feule, âcre parfum de branches brûlées haleine salée de fenaison il existe une vie d'été de l'autre côté des notes de clocher par où le temps m'échappe Attente embracelée Il manquerait le large d'une page à remplir aux manières de...
Aux jeux du jour les gens fibres de soleil attendant l’aube pâle consultent l’oracle trompeur des marchands de sable Et j’ai gardé dans ma main la lumière sourde de ton sommeil confiante et attentive. *** Si tout se casse la gueule les forêts qui s’effondrent...
La fuite abstraite du temps est cette roue à aubes qui, du fond de la mémoire de Fernando Pessoa, égraine sans fin la petite pluie lancinante d’un piano enfoui depuis l’enfance, dont les notes ne veulent pas s’effacer. Ainsi des images plantées vives...
Ce qu’il reste de toi Ta voix qui résonne encore et encore tes mots irréversibles comme unique horizon cette douleur, aussi ce mal de toi corps habité par ton absence sans cesse ce nœud au creux du ventre l’envie de hurler de me jeter par la fenêtre pas...
L’aveugle leva la t ê te et d’une voix forte, il dit : Avez-vous vu un cœur dur entrain de pleurer ? Avez-vous vu le Bien mentir, trahir, détruire et jurer que seule la vérité se dira ? Avez-vous vu le Mal écrire des messages d’excuse à ses victimes et...