Revue littéraire animée par Eric Dubois. Dépôt légal BNF. ISSN 2268-3321. © Le Capital des Mots. 2007-2020. Illustration : Gilles Bizien. Tous droits réservés.
Amor fati Qu’un cœur ose battre Toujours s’en devance Quelque abîme malheureux Pour rumeur de néant L’éternité d’une mouche Au fond d’une coupe de champagne Et devoir s’y résoudre Crâne d’inutile sagesse. *** D’oreille inattentive L’impression d’un mystère...
L'essor de l'errance - Tu t'habilles d'errance parmi les alentours où il n'y a plus de mire - * Positionnée chrysoprase sarrasine sur les devants gélifiés des décombres Tu ouvres camisarde l'échancrure où les retondes se transvasent Sarcleuse et friande...
Un soir d'hiver 09/11/2016 08:27 La ville grouillante Toute en effervescence Livre son lot de présences Dans un bruit d'épouvante Alors que les lumières Scintillent dans les avenues C'est avant le cimetière Que chacun, tout saugrenu Se démène sans avantage...
IV C’était un village. Un peu plus qu’un lieu-dit, un village. Mais tout juste un village. Petit. Très petit. Dans la vallée de Chevreuse à quelques kilomètres de Paris. Cernay-la-Ville. En pleine campagne. C’est étonnant, obsédant, ces silhouettes fantomatiques,...
AutrefoisTu avais coutumeDe ressemblerAu reflet Des autres À la jonctionDes parolesDu sens commun Tu étais heureuxAinsi Quitte à ne pas ouvrirTa fenêtre *** Peu à peuSe décalcifientLes osDe ce qui t’appartient Encore EncastréDans les maillesDu filet Pour...
Rêves aériens Le ciel néant lumineux couleur d'infini Les nuées la pluie le vide se remplit strié de lignes grises têtues Une brèche dans les nuages un gouffre se creuse porte grande ouverte sur le bleu Je lève les yeux je regarde s’échapper la lumière...
Chute L’automne tombe des arbres comme un chapelet d’écailles rousses, brûlées au soleil de novembre. L’automne tombe du ciel terni de sable, d’ivoire indélébile. L’automne tombe du ciel comme des perles de verre poli, brisées sous la lumière écartelée...
La nuit me tarde que revienne le matin. Les matins sont faciles. Les larmes ont séché sur l'oreiller monologue. On se lève en regardant le monde à ses pieds aux ongles jaunis, aux ongles qui lentement s'incarnent comme des cornes de rhinocéros à l'envers,...
Petite collection d'existences (1) Les journées sont si longues « L’amour sans jalousie est comme un Polonais sans moustaches. »Proverbe polonais. Quelle heure pouvait-il bien être ? Six heures, sept heures du matin ? Le jour était presque là et dissipait...
TU N’AS PAS D’EMPREINTE Tu n'as pas d'empreinte Hormis la cendre Pas de nom Excepté celui hurlé entre les dents dont tu es né - L'injure de l'oubli dans ta gorge Fore un puits de lave dans ta poitrine Mais il faut bien s'empreindre d'un avenir - Tu n'as...