Les conquérants
La peau tendue
Contre la proue
Venin
brûlure fidèle
Le vol jaune des Tropiques
Epouse et lave l’orbe,
Derrière les planches
Et vers l’inouï
Fauves des
Jardins suspendus
La corruption est
Jusque dans nos charpentes d’ivoire
Ainsi
Toute Odyssée fut laide
Et les îles aigũes
Ne nous attendaient pas
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Simple
Il a
Fui
D’Ulysse
Vient le vent
Son chant rougit
Et brûle
déjà
Les arcs de triomphe
Sont des ponts
sur la mer
Dans la torpeur capiteuse
D’une aube arrêtée
Il fait ce voyage de
L’or froid
Vers la félicité.
Béton doux
Aux Dieux neufs
Et vulgaires,
Ouvre le champ des possibles !
Fleurissant l’exil
Il dira :
Le poids des siècles
Ne me manque pas
****
A l’absence arraché
Là
Les pleins et les déliés
De la roche
Où baigne l’
Astre sans conscience
Là
Le souffle court marque
L’échouage
J’ai voulu me soustraire
m’étendre
et me perdre
Que le sable immémorial
Qui lave les Empires
Ne glisse pas sur moi
J’ai même fui les
Contrepoints de la faune
Je voulais être
Où
Le souvenir
Et le sang
Ne sécheraient pas
Aux cavatines cruelles
De l’Histoire
Mais la chair m’a dit
Qu’on ne s’échappait pas
GABRIEL HENRY
Gabriel Henry, né en 1986. Des études de géographie puis d’urbanisme.
L’œil noir et des ailleurs sous le front, il écrit de la poésie. Chose inutile donc très sérieuse.
Pas de publications à ce jour.
Son blog personnel : http://lorageaupoing.blogspot.com/