Revue littéraire animée par Eric Dubois. Dépôt légal BNF. ISSN 2268-3321. © Le Capital des Mots. 2007-2020. Illustration : Gilles Bizien. Tous droits réservés.
Le manchot change de place Quand le soleil fond son iceberg, Pour quand même retrouver un autre iceberg. L’abeille fuit la ruche familiale Quand les initiés y mettent le feu Pour reconstruire ailleurs une autre ruche. Les termites elles se battent contre...
Joie La poussière grise le long du chemin perdu S’infiltre dans les poumons les pliures les coins Les cœurs les paumes des mains les ongles les narines Mais la poussière s’infiltre et c’est une douleur C’est un effroi si doux une brûlure en contrepoint...
Derrière la fenêtre froide s'agite l'absence Les spectres de l'enfance ne sont pas loin C'est la tombée du jour Il y a au bout de l'allée une ombre qui bouge et les acanthes se remettent de leurs galops effrénés Il y a aussi l'ignorance l'énigme du lendemain...
En hauteur Un vêtement blanc ligne, épure la candeur simple des montagnes claires Sous l'usure la roche bosselée une trace végétale oubli d'un été passager Loin la-haut au bain du ciel une buée bleue où transhument des nuages Le silence pur, ses sifflements...
I Ce n'est pas tout à fait à tort Si les souvenirs arrivent les soirs d'hiver Ces instants de lassitudes Qui annoncent des nuits interminables Quand le sucre croustille encore dans la tasse à café Comment était le visage de la mère ? Il faudra bien Se...
Quand il fera fourmi Quand il fera fourmi Les plaies dans ce rôle Offriront des sabres Et l'on coupera les sangles Pour habiter ce corps Dans un ressac d'insectes Un trou d'eau froide Avec nos pensées Comme des grelots Ressac ------------------------------...
à travers mes muscles, sombre la catastrophe des capitales et des pas sur le pavé un qui vient n'a rien dit mais taira son silence le ciel bleu sonne comme un réveil quelque part dans le néant * des sacs de craies blanches tu ne m'auras pas quitté un...
Chemins de vie offerts Sorti ivre de doute du sommeil enlevé des yeux tu recherches sans cesse comme l'ombre qui disparaît la lumière tu t'occupes tranquillité sapée des cris de ton âme & Avec l'oreille intelligente capable d'entendre le monde bouleversé...
J’ai un nouveau visage. Les mêmes traits qu’auparavant, sauf bougés d’un-deux millimètres – et mon destin est complètement changé : la malchance, qui ne me quitte jamais, est devenue vautour aux ailes terriblement épaisses. Massif, m’a envahie, reste...
de la vitre au delà sur le sol derrière on dirait une herbe drue tombée du ciel visage traversé absentée Mamie-du-salon dort dans le cuir brun bouche ouverte elle s’entraîne à mourir devant la télé ... le mur en pointillé sera joli demain couché sur le...