L’air de rien
A la photographe américaine Vivian Maier
J’fais du yoyo
Avec l’hélium
De mon dirigeable
Devant l’inconnu
Qui toise
Change de méridien
A chaque sphère
Cherche un moyen
De fuir la terre
Laissant le connu
Qui rase
Trouver le chemin
Menant aux nues
J’fais du yoyo
De ces hommes
Aux allures stables
Il ne tient qu’à un fil
De couper ces attaches serrées
Pour les rendre plus légers
Tirés
De la chambre noire
Les rêves
Oscillent
A chaque sursaut
Ténu
Le lien
Prêt à se retirer
Des mains
Pour échapper
Au destin
Jour de repos
On se fait beau
Tirer sur la ficelle
Suivre la ribambelle
Des ballons
Qui s’entortillent
Des badauds
S’enorgueillissent
D’être plus haut
Au clair de la lune
Mon ami Pierrot
Ouvre-moi les portes
On n’y voit qu’un peu
Prête-moi ta plume
Je n’ai plus de je
26 juin 2014
LAURE WEIL
Poème inspiré de photos où des hommes tiennent des ballons. Pour exemple sur le site de la collection Maloof :
http://www.vivianmaier.com/gallery/street-3/#slide-16
A voir actuellement au cinéma, le film A la recherche de Vivian Maier :
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19544230&cfilm=224105.html
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Laure Weil se présente :
Professeur agrégée d'arts plastiques, je suis aussi curieuse de littérature, de cinéma et d'architecture. J'ai fabriqué quelques livres d'artistes, dont le lien entre eux semble être l'effacement. Livres restés confidentiels. J'écris généralement pour restituer une rencontre avec une œuvre, qu'elle appartienne au champ des arts plastiques ou au cinéma.
Je cherche à diffuser mes textes parce qu'il est plus facile de se motiver à écrire régulièrement quand on sait que ses textes sont susceptibles d'être publiés.
Mes écrits sont nourris par ma culture des arts plastiques et par ma liberté à jouer avec les mots, comme s'il s'agissait de couleurs pour un peintre.