La parole d’une route
Des arbres comme des corps
Lourds au repos
Imminence des forêts
Perte attendue
Des chemins perpendiculaires
A une époque mon père
Etait coiffé en brosse
Pour contenir sa mélancolie
Comme ce champ de maïs
Je n’ai pas pris le temps
De compter les vaches
Eparpillées sur la nappe verte
Qui fermente
Le monde est bien rangé
Quand je peux nommer douleur
Ce qui m’est épargné
Le paysage est le seul miroir
Qui me renseigne
Sur ce que je suis
Peut être
CLAIRE KALFON
Claire Kalfon , née en 1956, vit et enseigne à Tours. Elle a été publiée dans les revues Petite, Décharge et Friches. Certains poèmes sont en ligne sur les revues numériques Secousse, Le Capital des mots et La Toile de l’Un.
D’autres paraîtront fin 2014 dans les revues Décharge et Ce qui reste.