Ne dit-on pas un capitaine, une meneuse
De revue, un couvreur des toits de Paris ?
Pendant ce temps, la valeur du sel, les pieds nus
Dans la terre fraîche, et toute l’immensité du ciel
Je vais vous dire « Hâtez vous, qu’attendez vous
Pour prendre tout ? » Celle-ci s’excuse de ses grandes jambes
Celui-ci d’une façon de protester, allons !
Dans la terre fraîche ! Et toute l’immensité du ciel
Ils ont trop vieilli pour se souvenir des tourbières
Le capitaine, la meneuse de revue
Le couvreur des toits de Paris, les mains
Dans la terre fraîche, la chaire noire dans le ciel du cœur
Mais je vais vous dire, le labour explosif
Le vaisseau flottant les arpents de Paris
Je vais vous dire une chanson d’un calme de rien
Et ceux-là – les autres, aussi ! – nous tous, serons
J’en omets presque le capitaine, la meneuse
Le couvreur, qui sans mendier sont délestables
Qui pèsent leur sel, et labourent, et labourent !
Dans la terre fraîche, dans l’immensité du ciel.
XAVIER FRANDON
xavathor@hotmail.com
Il se présente :
Xavier Frandon est né Vierge ascendant Balance et Bouc de surcroît quelque part sur les bords d'un fleuve. Après des études consacrées à une des lorgnettes de l'humanité, Il émigre en région Parisienne en 2006 où il est l'heureux détenteur d'un métier tout à fait normal mais dont l'occupation légitime l'enrichit quasi quotidiennement. Il publie quelques articles dans des revues mais surtout...mais surtout ça ne rigole plus du tout depuis que ses poèmes emplissent des milliers de pages que le monde entier, avide, frétille d'impatience de découvrir. Il cherche des contacts, des intéressés de curiosités, avec qui partager le fond de sa pensée tout aussi indispensable pour lui-même que celui de son coeur.
Il tient prêts dans ses tiroirs des trésors qui ne demandent rien, mais qui sont là, qui attendent leur tour de passe-passe, qui attendent.
(Le Moulin de Poésie, Le Capital des mots, Paysages écrits, L'Autobus, Libelle, Gelée rouge, 392, La Traction Brabant, Le Florilège Soc et Foc, Microbe, Comme en poésie).