Le Capital des Mots.

Le Capital des Mots.

Revue littéraire animée par Eric Dubois. Dépôt légal BNF. ISSN 2268-3321. © Le Capital des Mots. 2007-2020. Illustration : Gilles Bizien. Tous droits réservés.


LE CAPITAL DES MOTS - OLIVIER CANTENYS

Publié par ERIC DUBOIS sur 5 Avril 2015, 14:56pm

Catégories : #poèmes

Rouge comme ton corps de femme et bleu comme les ailes du quetzal qui s’enlacent autour de la terre.

Tes paupières retiennent la nuit tombante toute jeune et frêle comme la branche de l’osier.

Encore une nuit qui n’ose s’exposer et se prononcer.

Plus rare le vol de l’hibou qui hulule sous la lune.

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Cerceau de feu, masque de Nouvelle Guinée aux traits d’argile.

Tu ressens la douceur du jour s’allumer, comme on éclaire le ciel à l’aube naissante.

Et tes yeux me parlent d’un nouveau monde pas encore franchi et tout plein d’espérance.

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Carmin est la déclinaison du rouge qui se blottit dans ton corps de sable.

Et le rouge qui bivouaque dans ton cœur de porcelaine n’attend plus le lendemain pour vivre.

L’oiseau s’envole presque sous tes yeux éblouis de ses ailes bariolées de mille couleurs.

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Je sens l’odeur de la mer monter dans cette pièce où repose le grand coquillage aux formes d’un voilier.

Plus près de moi tu entends le sable s’écouler comme un long collier de perles.

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Je furète auprès des cyprès.

Ton regard s’apprivoise à mes pas comme on approche un animal.

Mais je suis toujours debout aussi furtif que le vent, quoique le ciel me passe sur la tête.

Ta tiare est parsemée de pétales d’or plus brillants que le rubis.

Ton corps est plus long que l’air qui descend de ton visage.

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L’aube est plus propice à l’amour quand tombe la lune.

Et se réveillent des milliers de roses que tu ne connaîtras jamais.

Plus doux qu’une caresse du vent qui s’ingénue à dénouer ton écharpe.

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Regarde au-delà du monde qui s’ouvre à tes bras.

Tu m’ensorcelles le jour naissant, celui qui s’offre à toi.

Mais tu ne dis rien de toi, dissimulée sous un édredon.

Regarde la grue, hypnotisme de ton regard qui longe les quais comme la brume envahit la terre qui repose ton corps d’albâtre.

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Tu souris aux quatre vents en pensant à moi.

Mais je ne t’entends pas occupé à brasser le vent et à cultiver mon jardin.

Jardin d’amour aux quatre épis d’or.

 

 

 

 

OLIVIER CANTENYS

 

 

artiste-peintre professionnel (diplomé de l'ensba)


site :

 

 

http://cantenys.net/

 

 


écrit de la poésie depuis l'adolescence.

 

 

 

site de poésie :

 

 

 

 

http://poesiesdecantenys.com

 

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