L’A 10
Un jardin
Parme
Mauve
Violet
Sur
Le chemin
Plat
Morne
Réglé
C5
Doigts
De la main
Agrippés
Au
Parfum
Sucré
A 130
Fuyante
Loin
De
L’essaim
Lancé
Vitres
Fermées.
2 mai 2015
***
Des écorces de la couleur de l’ambre jonchent le sol. Elles sont devenues friables comme du papier sulfurisé échappé d’un brasier. Nos pieds soulèvent la poussière de ces mues déchues. En l’air, le lacet des branches croise la marche du ciel et sa procession de nuages virevoltant au grès du vent. Les âmes de plomb serpentent dans la forêt qui s’efface à chaque traversée dans l’encens des fumées puis renaît à chaque lueur dans l’ombrage persistant des allées. Dans le sous-bois, les rayons du sommeil embrasent la journée. Les montants côtoient les gisants et la peur de se volatiliser avec l’arbre disparaît.
5 mai 2015
LAURE WEIL
Laure Weil se présente :
Professeur agrégée d'arts plastiques, je suis aussi curieuse de littérature, de cinéma et d'architecture. J'ai fabriqué quelques livres d'artistes, dont le lien entre eux semble être l'effacement. Livres restés confidentiels. J'écris généralement pour restituer une rencontre avec une œuvre, qu'elle appartienne au champ des arts plastiques ou au cinéma.
Je cherche à diffuser mes textes parce qu'il est plus facile de se motiver à écrire régulièrement quand on sait que ses textes sont susceptibles d'être publiés.
Mes écrits sont nourris par ma culture des arts plastiques et par ma liberté à jouer avec les mots, comme s'il s'agissait de couleurs pour un peintre.