Vertige
Une fleur souffle sur le vent
Une brise traverse le temps
Comme un mirage le sentiment
A l'ombre d'un clocher je mens
Un silence un regard
Une rencontre trouble le hasard
Une grâce un peu bizarre
Un murmure puis le trou noir
Passe à l'ombre d'un silence
Le reflet de l'évidence
La vie prouve notre inconstance
Etre sans raison ni sens
Laisse passer le vent
L'ombre d'un sentiment
Le temps s'efface à présent
L'éternité...un instant
Un rayon vacille
La lune se déshabille
Larme coule d'une pupille
Pleure une petite fille
Une nuit d'été en avril
Une ombre perd un cil
Un silence se fige
Et l'hiver a le vertige
***
Dans l'ombre des métros blafards
il y a la ligne sinueuse
dépourvue de longévité
comme de temps
Dans l'ombre des métros blafards
il y a le tremblement d'un mur
acerbe et robuste d'espérance
Dans l'ombre des métros blafards
la sinuosité s'allonge
à mesure que le souffle gronde
son tonnerre d'amertume
Dans l'ombre des métros blafards
mon ombre se regarde
dans le creux
d'une flagrante amnésie
Dans l'ombre des métropolitains blafards
le reflet d'un délit
Deux mirages s'affrontent
dans l'ombre dissimulée
d'un regard
Il n'y a rien
rien que
le temps
le bruit
du silence
qui court
doucement
et
s'allonge
jusqu'à
épuisement
***
Pourquoi moi? (ou Si j'étais)
Pourquoi vois-je
l'ombre du vide
dans les mirages?
Si je n'étais pas…
Si j'étais transparent…
ou un fragment
infime
Si j'étais un ovni...
perdu dans l'infini
en apesanteur
sur le fil de la vie
Si j'étais l'évidence...
ou l'inévidence (pure)
Si j'étais le néant…
ou le plein (rempli de vide)
Si j'étais l'existence…
l'âme trouble et verte d'ironie
Si je n'étais pas moi…
dans l'espace
à travers le temps
Si j'étais lui ou elle...
à l'ombre de moi-même
le Début à la fin
THOMAS BAIGNÈRES
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